Tap Portugal change de peau et perd ses grands"Air"

A nouveau nom, nouveau logo et nouvelles couleurs. Comme l'explique Fernando Pinto, administrateur délégué de la compagnie portugaise, "cette nouvelle image est à la fois plus jeune, plus agressive et plus ambitieuse". C'est aussi pour toutes ces raisons que, depuis le 1er février également, on trouve l'adresse Internet, flytap.com, sur le fuselage des avions. C'est qu'entre le code-share avec Lufthansa lui aussi commencé le 1er février et l'entrée effective dans Star Alliance, prévue pour mars prochain, Tap ne manque aujourd'hui ni d'ambitions ni de projets. Un vrai changement, si on se réfère aux dernières années - difficiles - traversées par la compagnie. La France, avec ses 82 ME de volume d'affaires généré, reste le premier des marchés étrangers du transporteur (au total, TAP a dégagé un CA de 1,3 milliard d'euros en 2004). Ce volume d'affaires France correspond à 580 000 passagers transportés l'année dernière. Comme l'explique Riccardo Lo Presti, DG France de Tap, "entre 2003 et 2004 l'activité de notre marché est restée à peu près stable". Plus précisément, on s'aperçoit que sur un an, le nombre de pax a augmenté de 8 %, mais que la recette unitaire a chuté de 5 % et que l'offre a progressé de 7 %. Aujourd'hui, les agences commercialisent 90 % de l'offre de Tap en France. Les ventes des distributeurs se divisent comme il suit : 15 % de business (dont la moitié en haute contribution), 40 % d'ethnique, 20 % de tourisme et 25 % de long-courrier. Si Tap prend le risque de faire passer la commission donnée aux agences à 1 % dans les prochains mois, c'est, explique le DG, "parce que nous vendons essentiellement de la basse contribution. Or, sur ce segment, les agences qui prendront des frais gagneront mieux leur vie qu'avec l'actuel système de commission à 7 %".