Le Snav, à travers le président de sa commission Air, se félicite du fait qu'Air France a finalement décidé de rembourser automatiquement les taxes sur les billets à contrainte non utilisés.Pour ce qui est de l'autre volet du problème - à savoir le fait que la compagnie réajuste à la hausse le tarif payé par le voyageur qui n'a effectué qu'un seul tronçon au motif qu'il n'a pas respecté le contrat de transport - la position de Jean-Pierre Mas est plus mitigée.
C'est le moins que l'on puisse dire. Même s'il précise que "l'action du Snav ne vise pas exclusivement Air France, mais toutes les compagnies", le patron de la commission Air trouve que la position qui consiste à déclencher un redressement tarifaire automatiquement après avoir remboursé les taxes sur un billet est "impressionnante par sa témérité juridique". Pour lui, rien n'oblige un client à consommer totalement la prestation qu'il a achetée. Or, "nous représentons nos clients, il est normal que nous défendions leurs intérêts". Aujourd'hui, Jean-Pierre Mas estime que "la situation d'Air France est juridiquement acrobatique et économiquement périlleuse". Toutefois, même si "l'attitude de la compagnie pose plusieurs problèmes juridiques sur le plan de l'équité", pas question pour le moment que le syndicat déplace l'affaire sur le terrain judicaire : "nous sommes toujours à la recherche d'une solution négociée, si un procès doit avoir lieu, ce sera sans doute à l'initiative de consommateurs ou d'associations de consommateurs... Le temps joue pour nous".
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