Arrivée à Toulouse en 2003, Easyjet est devenue la deuxième compagnie de la plateforme toulousaine. En lançant un vol vers Orly à 7h20 le matin, elle drague clairement les clients Affaires friands de l’aller-retour journée.
Pour annoncer l’ouverture, dès le 28 mars, de son neuvième vol quotidien reliant Toulouse à Orly à 7h20 (arrivée à 8h40), Easyjet avait lancé une invitation ciblée auprès des plateaux d’affaires et des chargés de voyages de la région toulousaine dont plus d’une vingtaine avaient répondu présent. Ici, alors que la moyenne nationale de passagers affaires est de 24%, on est à 30%.Sébastien Calmejane, directeur des Ventes corporate d’Easyjet est on ne peut plus clair, "le voyage d’affaires est une priorité pour nous". La compagnie, qui a glissé vers un "modèle middle cost", pour reprendre les mots de Catherine Gay, directrice du Développement de l’aéroport de Blagnac, ne ménage pas sa peine pour séduire cette clientèle. D’une part en travaillant main dans la main avec la distribution ("les ventes en agences ont progressé de 14 % entre février 2015 et 2016" se réjouit Thomas Busser, responsable des ventes en direct) mais aussi directement avec les entreprises.
Outre les tarifs corporate, les cartes abonnés Easyjet plus (coût 199 euros unitaire mais la compagnie s’est dite en discussion "off" avec une chargée de voyages "ouverte à une dégressivité sur la quantité"), la low cost propose également une assistance au reporting des frais de déplacements. Bref Easyjet se pose en partenaire.
Pour compléter les services que recherchent les voyageurs Affaires, après Orly, CDG, Lyon et Nice), Easyjet met en place à Blagnac, dès le 1er avril, un Fast Track ouvert aux passagers en tarif Flexi et aux abonnés : il permet d’utiliser les coupe-files aux PIF (poste d’inspection filtrage) ce qui, aux dires de la compagnie, procure un gain de temps de 15 minutes environ.
Jean-Pierre Mas, président du Snav et également dirigeant d’un plateau Affaires à Toulouse, concluait cette présentation : "Easyjet a compris que la distribution directe la coupait du Voyage d’Affaires source de plus de recettes ; elle a donc introduit la souplesse, c’est un modèle exemplaire d’adaptation. Le client ne fait plus la différence avec le service d’une compagnies traditionnelle".