Ce sont des dirigeants satisfaits qui ont présenté les chiffres de l’activité 2003 de la plate-forme de Pau Pyrénées, lesquels traduisent, avec 682 741 voyageurs, une progression d’activité particulièrement positive (+ 16,63 %).
En effet, longtemps condamné par l’immobilisme d’Air France à des variations de trafic infinitésimales, cet aéroport a profité en 2003, année pourtant difficile pour l’ensemble de l’activité aéronautique, de conditions particulières qui lui ont été favorables. L’on pourrait croire au premier abord que l’arrivée de la low cost Ryanair en mai 2003 est l’élément essentiel de cette croissance avec 53 000 pax, conformes aux objectifs. Mais une progression de belle ampleur apparaît plus intéressante, celle d’Air France longtemps seul locataire de la place. Avec + 11,5 % toutes lignes confondues, le transporteur national tire les bénéfices d’un changement de politique tarifaire qui lui a été en partie dicté par les événements : guerre avec Air Lib puis Aéris au départ de Tarbes-Lourdes, voire concurrence de la SNCF. Avec un yield assoupli, ainsi que le réclamaient depuis longtemps les responsables palois, les résultats sont là : + 12 % sur Paris avec respectivement 410 000 passagers sur Orly (+ 7 %) et 150 000 sur Roissy (+ 26,5 % !). Seule la ligne sur Lyon est en moindre progression (+ 6 %) en raison d’un mois de décembre marqué par des annulations de vols. Fort de ces résultats, Jean-Luc Cohen, le directeur de l’aéroport, prêche pour une augmentation des capacités avec la mise en place d’un A318 sur CDG et Lyon.
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