C'est lundi que le Conseil supérieur de l'aviation marchande (Csam) devrait normalement réexaminer le projet de compagnie charter long-courrier porté par Cédric Pastour, l'ex-PDG de Star Airlines.
Un projet qui irrite tellement le syndicat national des pilotes de ligne que ce dernier n'a pas hésité, dans un communiqué de presse daté du 7 septembre dernier, à se féliciter "de l'abandon du projet dans sa forme actuelle et de la décision de son créateur d'avoir renoncé à demander au Csam la délivrance d'une licence d'exploitation".Abandon ? Le terme paraît peut-être un peu survendu, surtout au regard de la réaction de Cédric Pastour. Dans un communiqué envoyé vendredi et intitulé "De qui se moque t-on ? ", l'initiateur du projet Phénix affirme "ne pas avoir renoncé à demander au Csam la transformation de la licence d'exploitation de Phénix Aviation". Il précise : "nous allons probablement devoir expliquer comment nous avons géré la défection de Switch (NDLR : le TO a finalement décidé d'utiliser d'autre compagnie pour construire son plan de transport)". Il ajoute : "le seul élément vraiment nouveau du dossier, c'est que notre partenaire espagnol a décidé de ne pas attendre le début de la 2e phase du projet pour y investir 4 M d'euros". Rappelons que dans un premier temps, si Phénix Aviation réussit à voir sa licence modifiée pour lui permettre de faire du long-courrier, il est prévu qu'elle affrète un appareil et ses pilotes auprès de la compagnie espagnole Iberworld - c'est là que le bât blesse pour le SNPL ! - pour effectuer des rotations pour le compte de TO français (en l'occurrence le Club Med). Iberworld devant ensuite investir dans Phénix, qui dans un 2e temps doit travailler avec son propre avion et des équipages complètement français. Du côté de la DGAC, on nous confirmait vendredi que l'affaire est bien inscrite à l'ordre du jour du Csam de lundi. Lequel devrait donc rendre son avis sous quelques jours.
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