Turbulence du côté de la direction de Star Airlines

Le tribunal de Commerce de Bobigny a en effet pris la décision en décembre de renvoyer au 24 janvier l'examen des comptes de la compagnie. On devrait donc savoir à cette date s'il y a eu ou non confusion de patrimoine, notamment avec Air Horizons l'autre compagnie qu'Angel Gates, la holding de Raymond Lakah détenait jusqu'à sa liquidation judiciaire le 7 décembre dernier (prononcé par le même tribunal de Commerce). Par là, on saura donc si Star Airlines doit être considérée comme solidaire ou non des déboires de cette dernière. Enfin, c'est ce qui se passera si la Cour d'appel de Paris, dont le premier président doit statuer sur une demande du patron d'Angel Gates visant le dessaisissement du tribunal de Commerce de Bobigny (car il met en cause l'impartialité de son président, du fait que ce dernier aurait, d'après lui, également été actionnaire d'Air Horizons), ne décide pas d'ici-là de délocaliser l'affaire. On comprend que l'ambiance ne soit pas précisément à la sérénité chez Star, dont le directeur général, Brian Murphy, l'associé de Raymond Lakah dans Angel Gates, a été remplacé par Gilles Bourges seulement quelques jours après être entré en fonction (fonction qu'il avait prise afin de laisser du champ à Raymond Lakah). Dans la même veine, peu de temps avant Noël, le secrétaire du Comité d'entreprise de la compagnie expliquait à l'AFP que la majorité des directeurs de Star Airlines avaient écrit une lettre à la DGAC pour confier à l'administration leur défiance envers Raymond Lakah. Or, d'après une source proche du dossier, 4 d'entre eux (dont le vice-président, le directeur des opérations au sol et la directrice commerciale) sont sur le point d'être licenciés ou de démissionner. En attendant la compagnie continue à tourner et ses opérations ne connaissent pas de modification. Le programme des A 320 pour l'été prochain étant même en partie préparé.