Le TGV a établi un nouveau record de vitesse à 574,8 km/h hier sur la ligne du TGV-Est.Si ce record ne va pas changer le quotidien des vendeurs de trains, il constitue en revanche un argument commercial de poids pour son constructeur Alsthom sur un marché de la grande vitesse appelé à se développer dans les 20 prochaines années dans un environnement devenu concurrentiel.
"D'ici vingt ans, il faudra construire 6.000 nouvelles rames à grande vitesse", compte tenu du renouvellement des matériels et de la construction de nouvelles lignes, explique Ignacio Barron, responsable de la grande vitesse à l'Union internationale des chemins de fer (UIC). Cela représente un marché potentiel de "150 à 200 milliards d'euros". Alsthom veut surtout convaincre la SNCF de lui faire confiance pour le renouvellement d'une partie de sa flotte. La société nationale, qui a préféré Bombardier sur d'autres segments ferroviaires français, doit renouveler après 2012 ses plus anciennes rames de TGV qui datent de 1981. Pour y répondre, une nouvelle génération de TGV est ainsi à l'étude : l'AGV qui doit d'ici 2009 faire son entrée sur le marché hexagonal avec un gain de place de 20 %. Aujourd'hui, une rame Atlantique offre 377 places et une Duplex, 516 sièges. Avec ce nouveau matériel, une nouvelle tarification prévue en fin d'année et la prolongation du réseau TGV en Europe, la SNCF aura les moyens de contrer les low cost.
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