La compagnie cumule plus de 300 ME de dettes, dont 100 ME inexpliqués.Le blocage des avions par le loueur Allsop a précipité l'arrêt des opérations.Le Snav tente de mettre en place une protection pour les clients des agences.Volare est au point mort.
La compagnie italienne a interrompu ses opérations vendredi 19 novembre, après l’action du loueur Allsop, qui a bloqué les 24 avions au sol. Et seul un "miracle" (comme dans le cas d’Alitalia) pourrait remettre les moteurs en marche. L’endettement du groupe contrôlé par l’investisseur argentin Eduardo Eurnekian et le fondateur Gino Zoccai est de 300 millions d’euros environ, dont plus de 100 millions sans aucune explication. C'est ce qu'a découvert la société KPMG dans son bilan. La crise de Volare Group survient de façon inattendue parce qu’elle a été bien cachée au marché par l’administration du PDG Vincenzo Soddu. Pendant les deux dernières années, Volare, avec ses opérations low cost sous la marque Volareweb, avait gagné une bonne partie du trafic perdu par Alitalia. Les vols charter, effectués avec quatre B767-300ER, étaient aussi rentables. Mais Volare, début 2004, a procédé à une recapitalisation de quelque 80 millions d’euros en provenance d'Argentine. Seulement le nouveau PDG, Andrea Molinari, et le président Giorgio Fossa ont eu le courage d’ouvrir le dossier à KPMG… Le gouvernement, de son côté, a offert au Volare Group la même protection qu'il a accordé à Alitalia, en ramenant à 300 millions d’euros le plafond de dettes permettant aux grandes entreprises en difficulté d'obtenir de l'aide. L’Enac (la DGAC italienne) a reçu une lettre de la compagnie aérienne italienne privée Blue Panorama qui se porte volontaire pour opérer les routes de Volareweb. Son président, Franco Pecci, se dit même prêt à gérer l’administration contrôlée. Le conseil d’administration extraordinaire du Volare Group, prévu lundi à Milan, a été reporté. Un millier de travailleurs bloquaient le siège d'Interbanca, où la réunion était prévue. De son côté, le Snav indique travailler à trouver une solution pour protéger les clients des agences de voyages françaises.
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