Avec le World Connect, les atouts d'APG sont son public, un sens de l'organisation millimétrée, une bonne dose de convivialité productive et bien entendu des intervenants de qualité.
C'est donc naturellement vers un véritable maître des cartes que les organisateurs du 6eme World Connect se sont tournés pour ouvrir la manifestation.C'est en effet Jean-Christophe Victor, le présentateur de l'émission "Le dessous des cartes", diffusée sur Arte, qui a ouvert le bal. Et comme le thème de l'édition 2014 consistait à avoir une vision de l'industrie du transport aérien à l'horizon 2020, c'est une photo, à base de schémas et données démographiques, macro économiques, urbanistiques et autres, sur le futur proche qu'il a livré. A leur lecture, il apparaît qu'en ce qui concerne le monde de demain, transporteurs et distributeurs, mais aussi constructeurs aéronautiques, sans oublier tous les autres intervenants de la chaîne, ont tout intérêt à se pencher sur une clientèle de plus en plus âgée, urbaine et parlant le mandarin ou l'hindi... Il s'agit là bien entendu d'un résumé. Et en attendant de voir si cette intervention suscitera quelques velléités sur ces futurs marchés de niches, la conférence s'est articulée autour du client et de son corolaire, le produit. C'est en trois temps qu'elle s'est déroulée. Le premier, "construire le produit", a vu l'intervention de Boeing pour les constructeurs, de Sita, pour les systèmes connectés, mais aussi d'Eurocontrol. La deuxième, "vendre le produit", a fait la part belle aux agences, avec l'Arc, le BSP nord américain et Amadeus. Quant à la troisième, elle a été consacrée aux différentes façons d'améliorer la profitabilité, qui on le sait bien est la grande faiblesse du transport aérien, compagnies en tête. Au regard de tout ces travaux prospectifs, ce que l'on comprend surtout c'est l'industrie du voyage est de plus en plus interconnectée et qu'elle le sera encore plus demain, à la manière d'un écosystème dont les participants vivent en "coopetition", horrible barbarisme signifiant mélange de coopération et de compétition. C'est qu'à la fin, pour pouvoir satisfaire un client dont le désir est de pouvoir faire à peu prêt tout ce qu'il veut, même si ce qu'il veut peut d'ailleurs lui être fortement "suggéré", avec son téléphone portable, il faut bien que les différents acteurs de la chaîne partagent les données relatives au client en question. Or, on le sait, les données en question sont depuis toujours considérées comme précieuses, un adjectif souvent précédé des mots mon ou ma. Un peu comme le mot client d'ailleurs.