Comment résister à la dictature de l’Opinion? Nos hommes politiques qui s’empressent de hurler plus fort que les loups ont laissé croire qu’il faudrait durcir la réglementation dans les voyages.
Livrer des boucs émissaires en pâture aux consommateurs est une bien fâcheuse habitude. Il aurait été honorable de la part de nos ministres qu’ils fassent entendre une musique différente. Cela aurait eu au moins le mérite de faire croire qu’ils suivaient les dossiers… Envisager, comme on l’entend ici ou là, de rendre les agences responsables non seulement des dysfonctionnements dans les voyages à forfaits mais également des incidents sur les vols secs est une ânerie. Dans ce type de vente, l’agent n’est qu’un mandataire et son rôle se réduit à la distribution d’un service qu’il ne peut maîtriser. La convention de Montréal qui régit le transport aérien à l’échelle de la planète a établi clairement les responsabilités de chacun. On voit mal comment la France seule, qui dispose déjà de la législation la plus contraignante pour l’exercice du métier d’agent de voyages, pourrait en rajouter une couche. Dans la recherche des responsabilités, il serait sans doute intéressant d’enquêter sur les modes d’attribution des licences dans les préfectures…
Billet d'humeur