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Croisières

Festival : une faillite qui laissera des traces

L'unique recours des agences est de s'inscrire sur la liste des créanciers.
Le désastre financier de Festival n'est pas sans conséquence ni réaction.

Certains exigeront une caution bancaire lors de départs de grands groupes.
La quatrième convocation fut finalement la bonne. Le tribunal de commerce de Paris s'y sera en effet repris à quatre fois avant de prononcer mardi dernier la liquidation judiciaire de la filiale française de Festival Croisières. Jusqu'au bout, la compagnie italienne a laissé croire qu'elle peaufinait un plan de relance et qu'elle avait mis la main sur d'éventuels investisseurs. Il n'en est rien. Et aujourd'hui, ce sont les agences touchées par cette affaire, parfois très sévèrement, qui en font les frais. Alors, maintenant que la sanction est tombée, que peuvent-elles faire ? "Le seul recours légal est de s'inscrire sur la liste des créanciers pour espérer pouvoir récupérer quelques euros", confie Pierre-Yves Canton, directeur de The Cruise Company à Monaco. Outre cette démarche, Gérald Greco, administrateur de l'agence Prestatour, dont le montant de la dette s'élève à la somme astronomique de 728 000 E, va tenter de "faire jouer la responsabilité civile professionnelle" considérant qu'il a honoré sa prestation jusqu'au bout en reversant immédiatement 500 000 E à Costa pour que la totalité du groupe puisse partir. Avec le sentiment d'avoir souvent été ignorées par la profession et d'être perdues dans le flou artistique du système juridique français, les agences de voyages flouées par Festival ne resteront pas sans réaction. "Il serait intéressant et certainement utile de pouvoir fédérer une association avec tous les créanciers pour faire réagir les pouvoirs publics", indique Pierre-Yves Canton, qui va, après cette mésaventure, être contraint de porter son choix sur les compagnies au passé solide "sans pour autant devenir monomarque". Jouer la carte de la sécurité, tel sera également le credo de l'agence Prestatour, qui demandera systématiquement une caution bancaire aux fournisseurs pour les opérations de grande envergure, "une question de principe d'organisation", note Gérald Greco. Une autre interrogation est sur toutes les lèvres : restera-t-il quelque chose pour les agences après la vente des trois bateaux ?
Projet de loi Perben "un Chapitre 11 à la française"
Le projet de loi de sauvegarde des entreprises présenté mercredi dernier en Conseil des ministres par le garde des Sceaux Dominique Perben tente de satisfaire trois objectifs : mettre le chef d'entreprise en situation de résoudre les difficultés dès qu'elles apparaissent, renforcer le droit des créanciers et prévenir l'emploi et l'information des salariés. Le traitement en amont des difficultés financières, par l'introduction de la procédure de sauvegarde, sorte de "chapitre 11 à la française", est l'élément phare de la réforme. En permettant au dirigeant d'entreprise de se placer sous la protection de la justice dès les difficultés identifiées (et non au moment de constater la cessation de paiement), il pourra alors suspendre le paiement de ses dettes et négocier avec ses créanciers. Par ailleurs, les liquidations judiciaires, qui durent parfois plus de cinq ans, ne devraient plus traîner en longueur pour les TPE. Le projet de loi fixe en effet le délai maximum à un an et supprime pour ces entreprises l'obligation de faire un inventaire exhaustif des dettes. Enfin, dans l'optique de dédramatiser le dépôt de bilan, les sanctions à l'encontre des dirigeants seront adoucies : la durée de l'interdiction de gérer sera plafonnée à quinze ans alors que le minimum actuel de cinq ans sera supprimé. Cette sanction pourra même être levée lorsque l'entrepreneur aura remboursé le passif.

Auteur

  • La Rédaction
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