Les manifestants thaïlandais ont affiché dimanche leur détermination à lutter jusqu'au bout pour obtenir le départ du Premier ministre, au lendemain de violents affrontements avec les militaires à Bangkok, qui ont fait au moins 21 morts et 800 blessés.
Ces batailles de rue, consécutives à l'instauration mercredi de l'état d'urgence, ont été les plus meurtrières en près de vingt ans dans le royaume. "Guerre civile", "Bain de sang", "Notre heure la plus sombre", ont titré les quotidiens dimanche pour résumer la tournure dramatique prise la veille par la crise. Le dernier bilan des services de secours faisait état de la mort de dix-sept civils, dont un caméraman japonais de l'agence Reuters, et de quatre soldats. Au moins 825 personnes, dont environ 200 militaires, ont été blessées. Ces affrontements ont fait suite à près d'un mois de manifestations pacifiques des "chemises rouges", partisans de l'ex-Premier ministre en exil Thaksin Shinawatra, contraint de quitter le pouvoir en 2006 après un putsch militaire et des accusations de corruption. Ils réclament toujours la démission de l'actuel Premier ministre Abhisit Vejjajiva.
Destinations