La crainte pour l'avenir dominait les esprits à l'arrivée à Saint-Pétersbourg le 20 mars.
L'AG du Snav Sud-Ouest avait en effet au programme la réforme de la loi de 1992 qui devra être votée au plus tard le 2 juillet. La veille encore, les adhérents se montraient farouchement contre. En invitant Rachid Témal, secrétaire général du Snav, Daniel Ballorain, président de la chambre syndicale régionale, a voulu élever le débat, clarifier. Mission accomplie. Après 2 h 30 de discussion, les adhérents appelés à voter approuvaient la réforme : 20 voix "pour" et une abstention de principe. "Se focaliser sur l’octroi d’une licence aux associations est un faux débat", juge Rachid Témal, qui malicieusement fait remarquer que l’APS garantit déjà près de 300 associations…Et d’ajouter : "Une licence donne quoi ? Les clients ne savent même pas à quoi ça correspond." Exit la polémique, place aux avancées. Les points de la réforme qui ont plus particulièrement emporté l’adhésion sont : la garantie financière, qui serait calculée uniquement sur les forfaits (et non plus également sur la billetterie), entraînant un allégement de charges pour les agences (et donc un manque à gagner pour l’APS) ; la responsabilité qui serait désormais limitée à la bonne exécution des obligations contractuelles de l’agent de voyages et dépendrait des responsabilités définies par les conventions internationales. Dans le cadre de la licence d’association de voyages, l'interdiction de vendre les produits en brochure des TO et l'imposition des mêmes contraintes qu'aux agences ont été applaudies. Enfin, la future commission nationale professionnelle de contrôle et de suivi (CNPCS) préfigurera un "ordre professionnel", sorte d’autorité incontestée et reconnue par l’État.
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