Après avoir relevé des irrégularités dans les Conditions Générales de Vente des grands autocaristes, l’UFC-Que Choisir assigne Ouibus et Flixbus devant le Tribunal de Grande Instance de Paris.
Depuis 2015 et la loi Macron, l’activité des autocaristes est en pleine expansion. Au seul premier trimestre 2017, le nombre de voyageurs a bondi de 25%. Trois entreprises se partagent le marché français : Ouibus, Isilines et Flixbus. Une situation qui a poussé l’UFC-Que Choisir à analyser les conditions générales de vente (CGV).
Après avoir mis en demeure les trois entreprises au mois de juin dernier, l’association de défense des droits des consommateurs, face à l’absence d’avancées significatives, a assigné en justice Ouibus et Flixbus devant le Tribunal de Grande Instance de Paris, le 12 décembre.
L'association de défense des consommateurs dénonce des conditions contractuelles troublantes
"Loin d’être équilibrées, les CGV recèlent, selon l’association, une myriade de clauses qui apparaissent comme pouvant être qualifiées d’abusives et/ou d’illicites au regard des législations nationales et de l’Union européenne", indique l’UFC-Que Choisir dans un communiqué. En tout, 28 conditions sont pointées du doigt pour Ouibus, la filiale de la SNCF, et 43 pour l'allemand Flixbus.Selon l'UFC-Que Choisir, "les transporteurs imposent aux voyageurs de nombreuses conditions générales qui sont incompréhensibles" par exemple en utilisant le terme "pour des motifs valables" sans bien sûr le préciser. Pire, elles sont également parfois rédigées en langue étrangère chez Flixbus.