Ben Smith, le nouveau directeur général d’Air France – KLM vient de faire sa première apparition publique. Accompagné d’Anne-Marie Couderc, la présidente non exécutive du groupe et du conseil d’administration d’Air France, il a été auditionné mercredi 16 janvier par la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable du Sénat.
Et c’est en français que ce canadien anglophone, numéro 2 d’Air Canada jusqu’à son entrée dans ses nouvelles fonction en septembre dernier, a fait sa déclaration liminaire devant les sénateurs, en mettant notamment en avant l’apaisement du dialogue social au sein de la compagnie tricolore et la mise en place d’une gouvernance enfin stabilisée. Au fil des questions de la commission, tous les sujets ou presque ont été abordés : compétitivité d’Air France, environnement réglementaire, fiscal et social, espoir dans les assises du transport aérien, impact de la crise des gilets jaunes, privatisation d’ADP, clarification du portefeuille de marques (et clap de fin pour Joon), hypothétique taxe sur le kérosène, relations avec entre Air France et KLM, concurrence des low-cost, des grands groupes européens, des compagnies du Golfe. Si on devait résumer en quelques mots la pensée du nouveau patron d’AF – KLM, ce serait que pour lui « il est indispensable que le gouvernement adopte des mesures ambitieuses » pour avoir une compagnie aérienne et une industrie du transport aérien puissantes. Et de préciser « ce ne serait pas un coût pour la France mais un investissement, les bienfaits à long-terme compenseront les couts à court-terme ».