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Destinations

Centenaire de la révolution, coupe du monde de football...la Russie en mode séduction

Après les jeux Olympiques de Sotchi en 2014, le centenaire de la Révolution de 1917 et la Coupe du monde de football l'an prochain, la Russie s'appuie sur des événements à portée planétaire pour mettre en avant son potentiel touristique. Une offre qui se diversifie et séduit de plus en plus de Français. D'autant qu'après la guerre en Crimée et les sanctions économiques, l'image de la Russie est plus positive aujourd'hui.

 
"La Russie est mieux perçue aujourd'hui qu'il y a quelques années. Malgré sa situation géopolitique et contrairement à la Turquie et d'autres pays d'Afrique du Nord ou du Proche-Orient, elle est devenue une destination sûre" analyse Olga Trineeva, responsable de Pouchkine Tours, TO spécialiste de la Russie et des républiques de l'ex-URSS au sein du groupe Salaün. Plus attractive financièrement aussi après la dévaluation du rouble liée à la crise ukrainienne en 2014. "Et puis, ajoute Olga Trineeva, les gens s'intéressent à l'histoire de ce pays." Et de citer l'exemple du voyage thématique "Sur les Traces de la Révolution d'Octobre": "Nous avons tenté ce circuit et été agréablement surpris. Il a généré une cinquantaine de réservations".
 
Selon Rostourism, l'agence fédérale du tourisme russe, la Russie pourrait très vite faire partie des trois pays les plus visités au monde. Elle occupe actuellement la huitième place avec 31,6 millions de touristes accueillis en 2015, soit 6,2% de plus qu'en 2014 (derniers chiffres de l'Organisation mondiale du tourisme). Et nul doute que la 21e édition de la Coupe du monde de football, du 14 juin au 15 juillet 2018, donnera un éclairage supplémentaire à la Russie. "L'impact va être énorme", confie Valérie Broquet, directrice commerciale France d'Aeroflot. Cet événement sportif "booste l'activité des agences qui gèrent les groupes, de Couleurs Voyages pour les supporteurs et l'agence Eventeam pour les packages VIP". Pour autant, il n'y aura "pas nécessairement davantage de vols sur la Russie l'été prochain car la France n'est pas seule, il y a beaucoup d'autres villes en Europe" souligne Valérie Broquet qui précise qu'Aeroflot "dessert Moscou et Saint-Pétersbourg au départ de Paris, Nice et Lyon à raison de 14 vols quotidiens en code-share avec Air France".
 
Du côté des spécialistes, on n'a pas encore beaucoup de demandes pour la Coupe du monde. "La clientèle va en Russie plutôt pour le côté culturel et n'a pas forcément envie de se retrouver dans la foule", explique Géraldine Chachourine, directrice de la production de Step Travel dont la Russie est la première destination. "Nous avons eu une dizaine de demandes liées au football, signale Tatiana Maltseva, directrice de production Russie chez Amslav. Mais l'activité est forte sur 2018, je l'attribuerais plutôt à une envie des Français pour une autre destination." "Nous sommes actuellement à +40% sur les réservations par rapport à l'an dernier sans voyages Coupe du monde", précise Laure Jacquet, directrice France de Tsar Voyages, TO, agence et réceptif russe.

Les croisières, valeur sûre

Si le Mondial de foot doit attirer 1 million de touristes-spectateurs supplémentaires, cela ne fait pas forcément l'affaire des tour-opérateurs. Juin-juillet, avec les Nuits Blanches de Saint-Pétersbourg, génère habituellement le plus gros volume d'activité. En 2018, avec la Coupe du monde et les prix qui flambent –"multipliés par trois pour les hôtels" selon Laure Jacquet–, cela va être "compliqué". La valeur sûre reste les croisières entre Saint-Pétersbourg et Moscou. "On a pris beaucoup d'engagements avec un bateau entier affrété et des stocks aériens, explique Tatiana Maltseva. Nos tarifs de séjour pendant la Coupe sont sur demande, en fonction de la disponibilité et des prix hôteliers qui seront sur le marché." Chez Step Travel, on a "anticipé et réaménagé notre programme de départs. Nous avons privilégié des dates de départ avant et après la compétition, et des croisières pendant la période plutôt que du terrestre", indique Géraldine Chachourine. "Les prix des croisières sont sensiblement les mêmes, précise Laura Jacquet. Les individuels vont pouvoir visiter ainsi la Russie facilement, mais on va concentrer les GIR sur mai et août."
 
Pour recevoir les gros événements internationaux, la Russie rénove et se dote de nouvelles infrastructures (aéroports, trains, routes, hôtels) qui profitent au tourisme. La Coupe du monde ajoute un coup de projecteur. "On récoltera les fruits de cette exposition médiatique en 2019" considère Laure Jacquet. "2017 est une très bonne année Russie, 2018 pourrait être encore meilleure" pense Tatiana Maltseva. "On se prépare à un nombre important de résas pour les mois et l'année qui suit" résume Olga Trineeva. En termes de destination, la compétition expose de nouveaux sites et régions*, en plus des traditionnels Moscou et Saint-Pétersbourg. "Il y a une demande pour des produits différents et nous allons dans ce sens avec de nouveaux itinéraires" affirme la responsable de Pouchkine Tours, qui revendique "la première place sur la destination avec quelque 8.000 clients en 2017, soit +20% par rapport à 2016".

La France, 6e marché

Au total, selon les derniers chiffres de l'agence fédérale du tourisme russe, 176.855 Français se sont rendus en Russie en 2016 contre 171.436 en 2015. Sur les quatre premiers mois de 2017, ils étaient 30.157 contre 29.829 l'an dernier. Alors que le pays compte beaucoup sur la Coupe du monde pour faire découvrir ses nombreux attraits et installer la destination Russie comme une vraie marque, les chiffres de fréquentation sur le marché français pourraient être encore meilleurs -"compte tenu du potentiel touristique énorme"-, si un office de tourisme voyait le jour à Paris. "Il doit ouvrir. L'agence fédérale de Russie nous l'a promis. J'attends depuis le mois de février" déclare Valentina Artaud qui doit occuper le poste.
 
* Les matches se dérouleront dans 11 villes: Kaliningrad, Kazan, Moscou, Nijni-Novgorod, Rostov-sur-le-Don, Saint-Pétersbourg, Samara, Saransk, Sotchi, Iekaterinbourg et Volgograd.
David Savary (avec Myriam Abergel)

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  • David Savary
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