Dans le cadre du congrès Selectour qui s’est tenu à Québec la semaine dernière, la question de la remise en cause des chèques cadeaux a été abordée et abondamment commentée, parfois avec virulence. Laurent Abitbol, président de Selectour, a tenu à éclaircir sa position et celle de son réseau.
« Les chèques cadeaux sont maintenus » a-t-il dit, « mais ils doivent être pilotés à la tête du réseau ». La distribution des chèques cadeaux directement des fournisseurs aux vendeurs est une préoccupation importante pour les chefs d’entreprises. Comme l’expliquait à Québec André Lucas, PDG de Celtea Voyages, « j’ai pour habitude de payer mes collaborateurs, je ne veux pas que ceux-ci soient rémunérés par Teldar », ou n'importe quel autre fournisseur extérieur. Laurent Abitbol rappelait lui-même avoir été condamné à 15.000 euros d’amende pour ne pas avoir déclaré à l’Urssaf les revenus liés aux chèques-cadeaux de ses collaborateurs.
En même temps, le président de Selectour ne veut pas pénaliser les vendeurs : « En aucun cas, je veux que les agents de voyages gagnent moins, au contraire, je veux qu’ils gagnent davantage ». Il en est persuadé, ce sera le cas si les chèques cadeaux sont pilotés. « Chèques-cadeaux oui, au hasard non ! » martèle t-il comme un slogan, « sinon c’est l’anarchie ». Mais par contre, « il n’est pas question de donner moins aux salariés ». Comment ? « Quand un fournisseur veut faire une opération, il vient voir la tête de réseau et c’est nous qui donnons notre accord. Il n’y aura plus de court-circuit. Et là, les agents de voyages gagneront encore plus ».
Cette question sera réglée lors du CA de Selectour qui se tient à Bordeaux les 14 et 15 décembre prochains.