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Distribution

Selectour : "la New Coop n'est pour l'instant qu'un projet"

Administrateurs du réseau Selectour, Jean-Marie Seveno et Alain-Philippe Jomeau, respectivement à l'origine et rapporteur de la New Coop, sont venus jeudi 15 juin expliquer devant la presse professionnelle les tenants et les aboutissants de ce projet controversé qui ne reste pour l'instant qu'un "incubateur à idées".

 
"La New Coop n'est pour l'instant qu'un projet. Un incubateur à idées" martèlent les deux hommes qui ont obtenu le 9 mai dernier l'aval du conseil d'administration pour défendre et porter auprès des adhérents cette "volonté de changement". A partir du 22 juin, deux groupes de travail seront constitués avec l'objectif d'établir un projet finalisé, tant au niveau marketing qu'au niveau commercial et juridique. Une ou plusieurs motions pourront être déposées. Enfin le projet sera soumis au vote des adhérents lors d'une assemblée générale extraordinaire fin novembre.
 
La réflexion continue
 
"Rien n'est fixé tant que nous n'avons pas vu les adhérents" rappelle encore Jean-Marie Seveno, à l'origine du projet et du terme New Coop. Il est vrai que ce nouveau modèle est loin de faire l'unanimité auprès des responsables d'agences, la plupart craignant que les gros n'écrasent ou n'asphyxient les petits. Bref une fronde s'est mise en place. "Juridiquement, une coopérative ne peut changer ses statuts sauf s'il y a dégradation du chiffre d'affaires. Chez Selectour, aucune résolution portant sur une modification des statuts n'est prévue" argumente Jean-Marie Seveno.
 
Concrètement, la New Coop vise à un meilleur pilotage des ventes avec "une meilleure rémunération pour les entreprises les plus performantes". Ce qui fonctionne pour la partie transport et technologie doit être étendu à la partie tourisme. Ainsi, grâce au GIE créé avec Havas Voyages, 3 millions d'euros de sur-commissions ont été reversées aux adhérents (deux tiers pour le réseau Selectour, un tiers pour Havas Voyages) sur l'année 2017.
Dans la New Coop, les sur-commissions ne seront pas versées de manière systématique mais iront aux agences qui auront atteints les objectifs de croissance en franchissant les paliers demandés. "Mais attention, prévient Alain-Philippe Jomeau, chacun est libre d'adhérer ou ne pas adhérer à ce mode rémunération" mais "ceux qui vont piloter leurs ventes récolteront vraiment le fruit de leur travail". "Un chef d'entreprise qui fait un chiffre d'affaires de 100 une année, puis 95 l'année suivante ne sera pas forcément pénalisé. Au contraire, s'il réalise disons 80% de son activité avec les fournisseurs privilégiés, il touchera sa sur-commission" poursuit didactique Alain-Philippe Jomeau qui précise que "ce ne sont pas les plus gros qui toucheront plus mais bien les plus performants". C'est à dire ceux qui focaliseront leurs ventes sur les fournisseurs référencés.
 
Comme il l'a expliqué lors des récentes Forces de vente du réseau à Berlin, Laurent Abitbol, président de Selectour, dans l'idée de toujours mieux piloter ses ventes, souhaite être propriétaire de sa propre technologie et ne pas dépendre de partenaires tiers. Ce qui suppose de lourds investissements, entre 3 et 5 millions d'euros.
 
"Besoin entre 3 et 8 ME"
 
Dans la New Coop, une augmentation de capital est envisagée. Alors que la coopérative possède 52% de Selectour Entreprise, "son bras armé" (300 actionnaires sur les 550 licences que totalise le réseau possèdent les 48% restants) et qu'elle ne peut structurellement détenir moins de 35% des parts, les adhérents sont invités à monter au capital de l'entreprise. Si le nombre d'actions est aujourd'hui plafonné à 15 000 (valeur de l'action égale à 6 euros) par adhérent, il pourra demain être bien supérieur.
L'objectif, selon les deux dirigeants, est de lever "entre 3 et 8 millions d'euros, pour financer la technologie mais également accompagner les adhérents voués à la cession, environ 200 au sein du réseau, et contribuer au respect et au développement de la marque en définissant une charte éthique". "La coopérative est propriétaire de la marque Selectour. Celle-ci ne doit pas être galvaudée mais respectée. Selectour doit être une marque prospective" assure Alain-Philippe Jomeau.
 
"Nous allons ouvrir le capital aux adhérents et seulement aux adhérents" clament les deux responsables qui répètent aux plus sceptiques que "Marietton ne pourra pas rentrer au capital. Pas d'investisseurs extérieurs". "Et quand on nous dit que les gros vont prendre possession de Selectour Entreprise, ce n'est pas vrai. C'est impossible. C'est un mensonge, de la désinformation" assène Alain-Philippe Jomeau qui souligne que "le principe d'un homme, une femme, une voix ne sera jamais remis en cause dans le modèle coopératif". Reste à savoir si les adhérents l'entendront de cette oreille.
 
 
Rappelons que Jean-Marie Seveno et Alain-Philippe Jomeau sont à nouveau candidats au poste d'administrateur au sein du réseau. L'assemblée générale ordinaire se déroule jeudi 22 juin prochain à l'hôtel Intercontinental Paris le Grand.
Selectour

Auteur

  • David Savary
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