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Transport

Attentes aux contrôles dans les aéroports : La profession tire la sonnette d’alarme

Des responsables du secteur aérien et aéroportuaire ont alerté mardi Matignon sur la "situation chaotique" dans les aéroports français où, en pleine saison touristique, le durcissement des contrôles provoque de longues files d'attentes et l'exaspération des passagers."Nous avons partagé les réalités du terrain, c'est-à-dire la situation chaotique en matière de contrôle aux frontières aériennes et qui concerne l'ensemble des aéroports", a expliqué à l'AFP Nicolas Paulissen, délégué général de l'Union des aéroports français (UAF), à l'issue d'une réunion à Matignon aux côtés du président de l'organisation, Thomas Juin, et du délégué général de la Fédération nationale de l'aviatioan marchande (Fnam), Guy Tardieu.
Etat d’urgence et contrôles systématiques
La mise en œuvre de l'état d'urgence en France en novembre 2015 à la suite des attentats et la réintroduction de contrôles systématiques sur tous les vols en provenance ou à destination des pays de l'espace Schengen ont considérablement ralenti les opérations de la police aux frontières (PAF) dans les aéroports.
La situation a encore été aggravée à la suite du renforcement par l'Union européenne depuis avril des contrôles aux frontières extérieures de Schengen. Ces deux mesures provoquent une "multiplication des files d'attente, l'allongement des temps d'attente, des retards des vols, et l'incompréhension et la colère des passagers", a souligné Nicolas Paulissen.

Le patron d’Air Caraïbes écrit à Donald Trump


Plusieurs responsables de compagnies aériennes avaient déjà tiré la sonnette d'alarme et mardi, le président d'Air Caraïbes Marc Rochet a fait savoir qu'il avait envoyé un courrier au président américain Donald Trump pour lui demander de faire atterrir le 13 juillet "Air Force One" à l'aéroport d'aviation d'affaires du Bourget plutôt qu'à celui d'Orly confronté "depuis les premiers grands départs estivaux à une saturation totale".

Orly Sud dans l’œil du cyclone


Sur cet aéroport, entre janvier et avril, environ 70 jours ont connu un temps d'attente supérieur ou égal à une heure et dix jours à une heure trente, selon les deux organisations. En 2016, les compagnies ont enregistré sur le seul terminal Sud "une dégradation de 500%" des retards par rapport à 2015, selon des chiffres des deux organisations qui précisent que la situation s'est encore aggravée depuis le début de l'année.

Tous les aéroports concernés


Les grands aéroports régionaux comme Nice ou Marseille sont aussi touchés et la situation est également jugée "critique" pour les petits aéroports de proximité. "Les passagers à l'arrivée attendent dehors sur le tarmac sous le soleil ou la pluie", selon l'UAF et la Fnam, "Il y a urgence sur le moyen terme et sur quelques mesures qui permettent de faire baisser la pression dans les aéroports et qui sont en cours d'analyse", a expliqué Guy Tardieu se déclarant "plutôt confiant" à l'issue de la réunion estimant que l'interlocuteur de Matignon avait été "à l'écoute".

Vers un déploiement massif de postes Parafe


La délégation a proposé une série de mesures portant notamment sur le déploiement massif de matériels Parafe (sas de contrôle automatisé des passeports) avec l'accélération de la validation de la reconnaissance faciale, plus rapide que l'actuelle reconnaissance digitale, ainsi que le renforcement des moyens informatiques alloués à la PAF et aux douanes. D'ici à 2018, 87 sas Parafe seront déployés dans les aéroports parisiens et 40 à l'aéroport de Lyon-Saint-Exupéry (financés par les aéroports concernés) et il faudrait "un complément de 10 à 15 millions d'euros" pour équiper l'ensemble des plateformes du pays, selon Nicolas Paulissen.

Accélérer la mise en place du fichier PNR européen


Les acteurs de l'aérien demandent que ces équipements soient financés par les pouvoirs publics à partir du Fond européen de sécurité intérieure (FSI). Les deux organisations appellent par ailleurs au retour à des contrôles aléatoires et ciblés sur les vols intra Schengen et à accélérer la mise en place du fichier de données des passagers PNR européen en France. "Il y a un enjeu d'attractivité et d'image" du territoire, a estimé Thomas Juin soulignant qu'"une grande partie des 15 millions de touristes supplémentaires que vise le gouvernement passent par les aéroports".
 

Auteur

  • la rédaction avec l'AFP
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