Paris en recul pour les salons.Améliorer la promotion et l'accueil.Installée depuis plusieurs années en tête des destinations de congrès et salons, Paris commence cependant à sentir le vent tourner.
La concurrence est en effet de plus en plus rude pour le leadership d'une activité dont l'impact économique est de quelque 3,5 milliards d'euros et 40 000 emplois, tous secteurs confondus. Si la capitale française reste en première position européenne pour l'accueil des congrès, elle est cependant en net recul en ce qui concerne les salons. "Nous avons perdu cinq points de parts de marché en faveur d'autres acteurs en sept ans, passant de 23 % à 18 %", déplore Pierre Simon, vice-président de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris (CCIP). Des parts de marché qui ont été récupérées par les principaux concurrents du secteur que sont Francfort, Berlin, Barcelone ou Milan, souvent dotés de moyens conséquents, alloués par les municipalités elles-mêmes comme en Allemagne. Mais les salons sont aussi liés à la présence d'une activité industrielle. Or le développement des délocalisations ne joue pas en faveur de la France. Et pour Bernard Bros, adjoint au maire de Paris en charge du tourisme, c'est Shanghai qui serait à terme le concurrent le plus sérieux. Dans l'immédiat, tous estiment qu'il est urgent de développer les moyens, tant au niveau de la promotion que pour améliorer les dessertes des sites et l'accueil des visiteurs, plutôt que de construire de nouveaux sites. Pour conserver le statut de lieu idéal pour valoriser toute manifestation d'envergure propre à Paris, la CCIP s'efforce de réunir et coordonner l'offre de sites d'exception tels que le palais des congrès de Paris, celui de Versailles, le parc des expositions de Villepinte, celui du Bourget, auxquels pourrait s'ajouter le Grand Palais en 2007.
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