L’année 2016, qui vient de s’écouler, est le premier exercice plein des opérateurs qui se sont lancés sur le marché de l’autocar longue distance libéralisé par la loi Macron d’aout 2015.
A l’origine, ils étaient 5 opérateurs (Flixbus, groupe Transdev (Eurolines, Isislines), Ouibus Megabus et Starshipper). Depuis, une vague de consolidation est passée par là. Starshipper et Ouibus se sont rapprochés, Megabus a cédé une partie de son activité à Flixbus avant de disparaitre du marché français. C’est ce dernier opérateur qui revendique aujourd’hui la place de leader sur le marché français. Avec 60 routes et 135 ville desservies, l’entreprise d’origine allemande explique avoir transporté 3,3 millions de passagers en 2016 sur un marché global de 6,2 millions de pax et donc plus de 50% de parts de marché. Des passagers arrachés à la voiture individuelle, dont, après Flixbus, une majorité viendrait du covoiturage, mais aussi 17% de "néo voyageurs". Forte de son expertise sur le marché allemand ou 5 millions de passagers ont été transporté la première année et ou le nombre d’utilisateurs est monté à 25 millions 5 ans après, Flixbus fonde de grands espoir en France. D’ailleurs, en 2017, la plateforme internet qui travaille avec une cinquantaine d'autocaristes indépendants envisage d’augmenter son offre de 50% (avec de nouvelles lignes et de nouvelles fréquences) et vise 5,5 millions de passagers. Voilà pour les chiffres assumés. Pour tout ce qui relève des résultats financiers – prix coupon moyen, chiffre d’affaires, résultat net – l’entreprise est moins prolixe, voire complétement muette. Elle consent toutefois à dire qu’elle est aujourd’hui déficitaire et affiche un objectif de rentabilité à l’horizon 2018.