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Billet d'humeur

Les amis, le Spitzberg, ça se mérite !

Invité du 11 au 14 janvier par la compagnie Hurtigruten à découvrir cette destination située à mi-chemin entre la Norvège continentale et le pôle Nord, le voyage ne s’est pas passé tout à fait comme prévu. La faute au mauvais temps et à quelques caprices de la compagnie Norwegian.

 
 
« En 25 ans de métier, je n’ai jamais vu ça ». Le propos est signé Christine Bois, directrice générale d’Hurtigruten France. Pourtant tout avait bien commencé. Un premier vol, juste 1h30 de retard, assuré le jeudi soir 11 février par la low cost Norwegian entre Paris et Oslo. Une nuit pépère à l’hôtel Radisson en face de l’aéroport.
 
Le lendemain matin, les choses se compliquent. L’arrivée tardive du 737-800 à l’aéroport d’Oslo Gardermoen nous oblige une nouvelle fois à  attendre. Enfin l’avion décolle. A nous la nuit polaire, le raid en motoneige et les aurores boréales.
 
En approche sur Longyearbyen, la capitale du Spitzberg, l’avion tournoie... tournoie. Le temps que le personnel de l’aéroport déverse du sel sur la piste verglacée. Enfin c’est bon, le petit Boeing rouge et blanc sort son train d’atterrissage et s’apprête à se poser lorsque tout d’un coup le pilote remet les gaz. Frayeur. Direction Tromso au nord de la Norvège. Raison invoquée : un fort vent latéral ne permettait pas à l’appareil de toucher sol.
 
A Tromso, on nous fait craindre le pire. Impossible de repartir. La météo n’est pas bonne. Pour un couple de jeunes vacanciers, c’est le rêve d’une vie qui s’envole. Elle pleure. Il ne dit rien. Elle exige de suite un remboursement. Il acquiesce. Pas possible lui répond le chef de cabine. Il faut dire qu’avec un billet d’avion acheté sur une agence en ligne et des nuits d’hôtel sur Booking, cela ne facilite pas les choses.
 
Un refueling est décidé. On repart. Oui mais à Oslo. Parce qu'il faut changer l’équipage. Retour donc à la case départ. Moment rare, ce sont les passagers qui disent au-revoir aux hôtesses et stewards. Pour autant, on ne sait pas ce qu’on va devenir. « It depends on the weather » ne cesse-t-on de nous rappeler. Dans le groupe, certains envisagent un retour sur Paris. Autorisés, des norvégiens débarquent en silence.
 
Finalement, l’avion décolle pour... Longyearbyen. Sans garantie. Un sandwich de la taille d’un timbre-poste est distribué. En plus, il est au fromage. J’aime pas le fromage. Sinon le nouveau commandant de bord est une femme. Elles sont plus téméraires parait-il. D'ailleurs, au prix d’une manœuvre quelque sportive, elle parvient à faire poser l’avion dans la nuit noire et la tempête de neige. Applaudissements. « Je n’applaudis jamais mais là oui, respect » confesse un agent de voyages.
 
Au total, au lieu des 3 petites heures habituelles entre Oslo et Longyearbyen, nous aurons mis pratiquement 13 heures sans jamais mettre le nez dehors, soit la durée d'un vol entre Paris et Singapour ou Paris et Lima.
Longyearbyen, c’est pourtant pas le Pérou. Mais c’est une super destination au milieu de nulle part. Exaltante. Fascinante. Je la recommande. Notamment sur la « dark season » où le soleil ne se lève jamais. Merci Hurtigruten de m’avoir fait découvrir le Spitzberg, dernier territoire abordable avant le pôle Nord.
 
Malheureusement, durant notre séjour la poisse nous a poursuivis puisqu’un ciel plombé conjugué à une pluie discontinue ne nous a pas permis de respecter le programme prévu. Nous n’entendrons jamais le son des motoneiges. Nous ne verrons jamais d’aurores boréales. Il reste le chien de traineau mais qui ne s’est pas passé sans problèmes pour quelques participants. Avouez qu’un musher qui déboule coincé sous son traineau mais sans ses passagers, c’est pas commun. Plus de peur que de mal. En ce qui me concerne, j’avais dans mon attelage un chien - salut Frost - victime de quelques soucis intestinaux. « Il n’aime pas les changements de températures » a expliqué son maître. Courageux, l’Alaskan husky est allé plein gaz jusqu’au bout de son parcours, un raid de 16 kilomètres tout de même.
 
Le retour. Parce qu’il faut bien rentrer dans ses pénates. Une nouvelle fois l’avion a du retard. Deux petites heures. Suffisant pour manquer sa correspondance à Oslo. Et comme c’était le dernier vol pour Paris, nous voilà condamnés à passer une nouvelle nuit dans la capitale norvégienne. La compagnie Norwegian, qui a transporté plus de 30 millions de passagers en 2017, ne nous donne pas vraiment d’explications. Et surtout ne rembourse que si l’on prend le vol du lendemain soir. C’est le seul disponible de la low cost sur Paris. C’est au petit matin, mais avec Air France, que la sympathique troupe d’explorateurs est rentrée. Que d’émotions !

Auteur

  • David Savary
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