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Production

Fusion TUI-Transat: où en est-on à l'issue de la première phase du PDV?

La dernière réunion de commission s'est conclue lundi 2 octobre. Sur 301 postes supprimés dans le plan de départs volontaires (PDV), 205 salariés vont pouvoir partir. Cinq commerciaux qui voulaient rejoindre le TO Alpitour sont parmi les 47 refusés. 45 autres personnes sont en attente d'une éventuelle modification de l'organisation cible.

 
C'est donc la fin du premier jalon dans le plan de départs volontaires* de TUI-Transat. Les commissions de suivi se sont succédé depuis le mois de juillet. Les dossiers des 300 candidats au départ ont été étudiés en fonction de trois critères principaux: embauche extérieure ou projet professionnel, création d'entreprise, formation. Tout a été regardé, argumenté.
 
Pourquoi ne sont-ils pas tous acceptés alors que le PDV prévoyait 300 suppressions de postes? Tout simplement parce que les demandes de départ excèdent le nombre de postes supprimés dans certains services concernés. Par exemple, "aux Opérations, 14 personnes ont demandé à partir pour 9 postes ouverts au volontariat" illustre Lazare Razkallah, secrétaire (CGT) du CCE.
 
205 dossiers ont donc été acceptés, et le 21 septembre, le PDG de TUI France, Pascal de Izaguirre, a annoncé qu'il y aurait 250 départsau global. Les 45 manquants seraient-ils les personnes en attente de remplacement (18) ou de réorganisation des services (27)? "La situation est en cours, nous a répondu la direction de TUI. Les 45 postes correspondent à des départs à la propre initiative des salariés [déjà partis] et potentiellement des demandes en attente." 
 

Revoir l'organisation cible

Pour 27 personnes, l'attente dépend d'une réorganisation de TUI-Transat. Lorsque TUI a présenté son PDV à la Direccte, il avait été réalisé selon une organisation dite cible des services issue de la fusion avec Transat. Depuis, les choses ont évolué.
 
La fermeture du plateau B2C de Transat a été actée. Elle sera effective le 31 décembre 2017. "Il a été décidé de transférer leur activité sur les agences de voyages, ce qui devrait permettre de pérenniser des postes en agences" se félicite Lazare Razkallah. Néanmoins, cela signifie –administrativement– de repartir en négociation sur le Livre2, c'est-à-dire la réorganisation des services.
 
"Quatorze salariés du service B2C ont demandé à partir avec le PDV" indique Stéphanie Dayan, élue (CFDT) du CCE. Ils seront fixés le 13 octobre, le CCE devant rendre son avis sur ce service. La douzaine d'autres concernés doit attendre la fin du processus de consultation "qui peut prendre jusqu'à 3 mois".
 

Quid des dossiers refusés?

Ils sont 47 à s'être vu refuser leur demande de départ, dont le cas emblématique de 5 commerciaux de Transat qui souhaitent continuer leur carrière avec Alpitour et ses Bravo Club. Parmi eux, la plupart ont déjà commencé chez le tour-opérateur lancé par leur ancien PDG, Patrice Caradec. Depuis quelques mois, ils sont vis-à-vis de TUI en "suspension de contrat", ce qui les autorise à travailler ailleurs.
 
Sur des postes ouverts au volontariat et ayant trouvé un emploi, logiquement ils intégraient le PDV. Oui mais la direction de TUI a décidé de refuser leurs demandes "pour ne pas favoriser un concurrent" a-t-il été expliqué à la Direccte. Ce à quoi la Direction régionale du travail a rappelé dans un courrier en date du 18 septembre que cette notion de non-concurrence ne figurant pas dans le PDV, TUI ne peut pas l'invoquer maintenant.

Que deviennent les "Alpitour"?


Interrogée, la direction de TUI n'a pas souhaité apporter d'éléments sur le cas des commerciaux. Leur suspension de contrat s'achevant au 30 septembre, ils sont revenus à leur poste lundi 2 octobre. Mais "ils n'ont plus de secteur -il a été redistribué-, pas de bureau, pas de voiture, pas de badge puisque leurs postes ont été dans les faits supprimés conformément au PDV" explique Stéphanie Dayan.
 
Prenant acte de "l'exécution forcée du plan", ils ne sont "pas venus mardi" et devraient retourner chez Alpitour. Mais ils sont "complètement déboussolés et ne comprennent pas ce retournement de situation, surtout au vu de la taille d'Alpitour" déclare Stéphanie Dayan. Seront-ils alors licenciés par TUI pour "abandon de poste"?
 

Parier sur la mobilité interne

Pour les 18 en attente de remplacement, la situation n'est pas claire. Concrètement, ils doivent attendre qu'un salarié demande par mobilité interne à intégrer leur service et soit agréé. Sauf que "tous les postes concernés n'apparaissent pas dans l'intranet et les RH n'ont pas transmis de liste ni des éventuels postes à pourvoir ni des postes qui seraient créés selon les termes du PDV, donc même les intéressés ne savent pas si cela a des chances d'aboutir" explique Stéphanie Dayan. Le suspense devrait prendre fin le 31 octobre, date limite de dépôt des candidatures pour ces profils de poste.
 
Quant aux 37 modifications de contrat, elles concernent essentiellement Passion des Iles à Lyon, son service production, les carnets de voyages, le marketing. "Les quatre chefs de produits, les assistants, etc. sont censés être tous rapatriés à Levallois, explique Lazare Razkallah. Ceux qui refuseront ce reclassement seront licenciés avec les avantages du PDV."
 

Préparer l'arrivée à Levallois

Et pour ceux qui restent? "En phase d'information/ consultation", des discussions ont lieu sur l'aménagement des locaux de Levallois où "toutes les équipes seront réunies au mois de janvier". La direction précise : "Nous allons réaménager tous les espaces pour favoriser la collaboration et la convivialité".
 
Actuellement les réunions concernent le "microzoning" c'est-à-dire l'emplacement de chaque poste de travail.  En outre afin de "faciliter la connaissance mutuelle des équipes", TUI a "créé un comité" mixte de collaborateurs de TUI et de Transat. "A son initiative, des actions sont déjà mises en œuvre" indique la direction. On sait déjà qu'au deuxième étage, un espace va être conçu dans un esprit club pour faire vivre le concept aux salariés.
 
*Homologué par la Direccte (l'Inspection du Travail) le 10 juillet 2017, le PDV prévoyait 3 phases ou jalons, jusqu'en novembre 2018, pour atteindre 300 suppressions de postes et éventuellement 90 créations. Sur les 205 dossiers acceptés, les départs des salariés vont s'échelonner jusqu'au 31 mars 2018.
Bravo Club

Auteur

  • Myriam Abergel
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