Le 30 janvier, la Direction générale des entreprises (DGE) publiait les chiffres clés du tourisme pour 2016.
Les recettes touristiques de la France étaient en baisse de 5,1% à 38,4 milliards d'euros par rapport à 2015, ce qui nous reléguait à la 5e place mondiale derrière les Etats-Unis (186 milliards), l'Espagne (54,5 milliards), la Thaïlande (45,1 milliards) et la Chine (40,1 milliards).Le jour même, la Banque de France annonçait avoir procédé à une "révision des données de la balance des paiements, portant essentiellement sur les chiffres du tourisme" ce qui augmentait l'ensemble des recettes nettes issues du tourisme international d’environ 10 milliards d’euros par an. Du coup, en quelques heures, nous sommes passés pour 2016 de 38 milliards d'euros de recettes à 48 milliards. Une excellente nouvelle qui nous permet à la fois de faire la nique à la Thaïlande et la Chine, de reprendre notre traditionnelle troisième place et de nous placer en très bonne position pour dépasser allègrement dès 2017 l'objectif de 50 milliards de recettes en 2020 fixé par Jean-Yves Le Drian.
Pour revenir sur le podium, la Banque de France a procédé à "des enquêtes plus précises" ainsi qu'à "l’exploitation de données digitales" et au "rapprochement des chiffres des organismes statistiques officiels étrangers". Elle rappelle toutefois que ce changement n’aura "quasiment pas d’incidence sur les variations de ce solde d’une année à l’autre". Il n'en demeure pas moins que comparer ses recettes touristiques avec celles des autres pays reste aléatoire car chacun peut bien y mettre ce qu'il veut.
Ça me rappelle jadis ce directeur de l'office du tourisme helvétique qui me disait : "Saviez-vous que c'est en Suisse qu'il y a le plus grand nombre de malades du sida?" Puis, savourant ma surprise, il ajoutait : "C'est aussi en Suisse qu'il y a les seules statistiques fiables…"