Avec la paralysie du trafic aérien, on a vu des millions de touristes bloqués çà et là à travers le monde.
Comme en Inde où certains, plus une roupie en poche, ont du dormir sur des paillasses à même le sol, dans l'aéroport ou des ruelles avoisinantes, où d'autres ont été obligés de quémander quelques nourritures pour subsister. Beaucoup ont témoigné leur désarroi, oubliant que d'aller à l'autre bout du monde en quelques heures n'est pas aussi simple que de se rendre en métro porte d'Italie. C'est le cas de cette touriste allemande effondrée après avoir changé ses vingt derniers euros : "Après, je ne sais pas... J'ai une carte de crédit mais je ne suis pas riche et j'ai déjà dépensé tellement d'argent en Inde". Ou cette Italienne au chômage, revenue de deux semaines au Bhoutan et au Népal qui n'a "plus d'argent". Ou encore cette touriste belge qui cherche désespérément une pizzeria à Dehli car elle n'en peut "plus de la nourriture indienne". Mais que fait la police ? La pagaille générée par le volcan islandais confirme ce dont on se doutait un peu : 1) voyager reste une aventure ; 2) voyager coûte toujours cher. L'homo touristicus l'aurait-il oublié ? Billet d'humeur