Que représente Festival dans votre activité ?Même si ce ne fut pas annoncé officiellement, notre agence est leader en termes de ventes depuis deux ans déjà.
Nous sommes également numéro 1 chez Costa, ROC et MSC, soit les quatre principales compagnies de croisières à ce jour.Selon vous, quelle tournure va prendre la crise qui touche Festival ?La suite s'annonce très mal. Nous avons très peu d'informations et par prudence avons pris le parti de ne plus vendre aucune croisière Festival depuis lundi 19 et de repositionner la grande majorité de nos clients sur Costa. De plus, nous venons d'apprendre que le Flamenco et le Bolero, en attente d'affrètement pour le marché espagnol, ont quitté Le Pirée samedi pour des destinations inconnues. Dans quel but ? Protéger les bateaux pour les rendre intouchables comme à Chypre ou Gibraltar. Festival est clairement passé en mode "sauve qui peut" !Si la flotte Festival devait à être vendue, quel serait le repreneur idéal ?Des bruits courent selon lesquels MSC serait intéressé, ce qui ne serait pas une bonne solution car il n'y aurait plus alors que deux protagonistes sur le marché français. De plus, il serait à craindre que Costa ne devienne la SNCF de la croisière ! En revanche, Royal Caribbean, qui avait déjà flirté avec Festival il y a trois ans, et Star Cruises, leader sur la zone Asie-Pacifique, pourraient développer l'offre sur l'Europe du Sud.Pourquoi le secteur de la croisière ne décolle-t-il pas plus vite sur le marché français ?En France, les TO "classiques" ne se sont toujours intéressés que de très loin à la croisière. Aux Etats-Unis, la croisière a explosé car il n'y a pas de gros TO terrestres qui monopolisent le marché. En Grande-Bretagne (dont la clientèle représente plus d'un tiers du marché européen) les principaux producteurs ont compris le potentiel de développement de ce secteur. Il y a donc bien longtemps qu'ils ont choisi de l'exploiter en incluant de nombreuses croisières dans leurs brochures.
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