Bangkok ouvre au public cette semaine la première ligne de son métro souterrain, en espérant avoir enfin trouvé une solution au casse-tête des embouteillages dans la mégalopole de dix millions d'habitants.
La ligne inaugurale, d'un coût de deux milliards d'euros avec 18 stations sur un trajet de 20 kilomètres allant des banlieues nord aux portes du quartier chinois, dans l'ouest de la ville, est ouverte au public, gratuitement, pour six jours, afin de faire les derniers réglages. Des centaines de milliers de curieux sont attendus dans le métro qui ne sera officiellement inauguré qu'en juin, avec près d'une année de retard. Quand l'ensemble du réseau aura été achevé, à la fin de la décennie, le métro couvrira 111 km, pour un coût de 6,2 milliards d'euros. La première ligne peut transporter jusqu'à 80 000 personnes dans chaque direction à l'heure, mais pour le démarrage la capacité sera réduite à 50 000 personnes. Mais ce n'est que le premier stade d'un système bien plus important qui sera en place dans les six prochaines années. Le métro souterrain n'est pas la première tentative de Bangkok pour réduire les problèmes de circulation. La mégapole a un métro aérien, le "Skytrain", qui relie depuis 1998 des quartiers des affaires et de la vie nocturne. Mais le "Skytrain", trop cher pour la majorité des Bangkokiens, n'a que deux courtes lignes et n'offre pas d'interconnexions avec le réseau de bus par exemple, pour les banlieusards. Les tickets du nouveau métro souterrain coûteront de 29 à 76 centimes d'euro, mais des négociations existent avec les opérateurs du "Skytrain" et du métro pour intégrer les deux systèmes et uniformiser les tarifs.
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