D'après un récent rapport de l'association Incoming Italia, qui regroupe 12 tour-opérateurs de la péninsule italienne spécialisés dans le tourisme étranger en Italie, la saison 2004 s'annonce délicate.
"Après une baisse de 0,8 % en 2002 et de 3,8 % en 2003, nous nous attendons, sur la base des réservations effectuées jusqu'à présent, à une baisse de 7 à 10 % du nombre de visiteurs étrangers", indique l'association. Les touristes allemands, qui constituent près d'un tiers des visiteurs étrangers, ont vu leur nombre chuter de 20 % et semblent désormais attirés par le rapport qualité-prix des séjours proposés par d'autres destinations méditerranéennes telles que l'Espagne, la Croatie, la Tunisie ou la Turquie. Une désaffection qui toucherait, outre les Allemands, les Scandinaves et, dans une moindre mesure, les Américains et les Japonais, découragés notamment par l'image de cherté de l'Italie. Seul marché affichant une augmentation continue, l'Europe de l'Est, et plus particulièrement la Russie, fait l'objet de toutes les attentions. La Sardaigne compte en effet sur ces nouveaux visiteurs qui séjournent en moyenne plus longtemps que les autres (5 jours et demi, contre 4). La région de Naples mise quant à elle sur les compagnies aériennes à bas coûts pour étendre ses offres promotionnelles sur les marchés espagnol, anglais et russe. L'Italie se place au quatrième rang du classement des destinations touristiques mondiales établi par l'Organisation mondiale du tourisme, avec 39,799 millions de touristes en 2002, derrière la France (77,012 millions), l'Espagne (51,748 millions), les États-Unis (41,892 millions) et devant la Chine (36,803 millions).
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