Autrefois destination privilégiée des travailleurs du bloc de l'Est, la Bulgarie retrouve ses touristes et affiche une progression du nombre de visiteurs étrangers de 17,3 % entre janvier et septembre, par rapport à la même période en 2003.
"La Bulgarie a connu sa meilleure saison touristique depuis vingt ans. L'industrie touristique est en plein essor et a un impact sur toute l'économie nationale", s'est félicitée la ministre de l'Économie, Lidia Chouleva. Avec 535 000 visiteurs, les Allemands sont les plus nombreux à avoir choisi la Bulgarie pour leurs vacances devant les Britanniques qui, à 239 000 passagers, affichent une progression record de 63 %. "Le niveau de prix des séjours correspond à la Turquie, mais les frais annexes, cafés, brasseries, discothèques, sont beaucoup plus bas", analyse Christo Kolev, directeur régional d'Elitetours (réceptif local). Les touristes occidentaux à petits budgets (la moyenne est de 400 à 500 E par client) forment le gros des troupes. Mais cette renaissance touristique s'accompagne, comme souvent, d'une urbanisation anarchique du littoral. La montagne n'est pas mieux lotie, puisque d'ici à 2009, la station de sports d'hiver de Borovetz (à 70 km de Sofia) devrait voir tripler ses capacités d'accueil. Malgré ces faiblesses, le pays cherche à s'attirer les faveurs d'une clientèle plus aisée. Les professionnels du tourisme envisagent une campagne de communication axée sur le patrimoine culturel de la destination. "Le principal obstacle reste l'insuffisance d'infrastructures routières et hôtelières hors des sentiers battus", reconnaît toutefois le vice-ministre de l'Économie, Dimitar Hadjnikolov.
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