Croissance forte, mais mal planifiée dans de nombreuses zones du littoral."L'Espagne doit offrir des produits de meilleure qualité et les diversifier."55,6 millions de vacanciers étrangers en 2005, + 6 % par rapport à 2004.Le secteur touristique espagnol est victime d'une "perte de compétitivité" qui peut représenter une menace pour son avenir, notamment pour le modèle soleil-plage, a averti l'association Exceltur qui regroupe les plus grandes entreprises du secteur.
"Notre croissance a été forte, mais mal planifiée dans de nombreuses zones de notre littoral au cours des 40 dernières années. Certaines destinations sont devenues obsolètes en raison d'un aménagement du territoire chaotique et d'un urbanisme assez mal conçu", a affirmé le vice-président d'Exceltur, José Luiz Zoreda. Le manque de compétitivité du secteur est lié à la "massification" de certaines destinations côtières et à la faible qualité de leurs produits, notamment des constructions des années 60, a-t-il assuré dans un entretien à une agence de presse espagnole. Sur les 800 000 logements construits en Espagne en 2005, 400 000 sont situés sur les côtes et 300 000 sont des résidences secondaires, a-t-il renchéri. L'Espagne "n'est plus un pays bon marché" et son secteur touristique "doit offrir des produits de meilleure qualité et diversifiés, mais sans réduire davantage ses prix. Et ce pour être compétitif", a réclamé José Luiz Zoreda. L'Espagne, deuxième destination touristique au monde après la France, a accueilli 55,6 millions de vacanciers étrangers en 2005, soit une hausse de 6 % comparé à 2004, la plus forte croissance depuis 1999, selon des chiffres publiés par le secrétaire d'Etat au Tourisme, Pedro Mejia. Plus de 15 millions de visiteurs (+ 31 %) sont venus en Espagne en recourant aux compagnies aériennes à bas prix. Si le nombre de touristes a nettement progressé en 2005, leurs dépenses ont tendance à décroître, tout comme la durée de leur séjour, avait relevé Pedro Mejia.
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