Le code de conduite des GDS a changé.
Les systèmes de distribution n'ont plus le droit d'identifier automatiquement les agences dans les données qu'ils revendent aux compagnies aériennes. Pour pouvoir continuer à le faire, ils proposent des contreparties. Sans doute trop faibles..Depuis le 29 mars, le nouveau code de conduite européen des GDS est entré en vigueur. Les systèmes globaux ont l'obligation de demander aux agences si elle acceptent d'être identifiées à travers les données marketing (MIDT) qu'ils revendent, extrêmement cher, aux compagnies aériennes. Sans cette ventilation par point de vente, ces données perdent une grande partie de leur valeur ajoutée pour les transporteurs. On comprend donc pourquoi les GDS s'activent depuis quelques semaines pour obtenir le consentement des agences. Si elles acceptent d'être identifiées, ces dernières se voient proposer des contreparties. Amadeus et Travelport leur propose un accès gratuit à des outils de veille concurrentielle, Sabre un gel des coûts à la redevance GDS sur les 2 prochaines années. La relance des GDS n'est visiblement pas à la hauteur des attentes. Comme nous l'a confié le patron pour la France de l'une des dix premières compagnies aériennes mondiale "l'abonnement annuel mondial au MIDT coûte environs 10 millions de dollars par an ". Un joli gâteau pour les GDS. A ce jour, comme nous l'a expliqué Jean Pierre Mas, président de la commission Air du Snav, "la position du syndicat est de recommander aux agences de voyages de ne pas accepter l'identification". L'homme garde le même cap sous sa casquette de président du réseau Afat Voyages. Il ajoute tout de même, "nous verrons plus tard, après tout ces données ont beaucoup de valeur". Lire notre article, aujourd'hui, vendredi 24 avril, dans le Quotidien du Tourisme.