Pierre Alzon, DG de Lastminute.com France, a réagi avec vigueur à notre article publié hier sur quotidiendutourisme.com qui relatait la condamnation de l'agence en ligne par la justice (lire).Pierre Alzon se dit choqué par cette affaire et sa médiatisation.
"Ce n'est pas parce qu'on est jugé qu'on est des bandits" s'exclame t-il et donne sa version des faits : "C'est une vieille histoire qui date de 2004 et qui portait sur 26 clauses de nos conditions de ventes jugées illicites et abusives". "Nous avions alors modifié toutes les clauses ; nous avions fait de très nombreuses corrections et modifications" et non pas "à la marge" comme le dit aujourd'hui Que Choisir. Mais, dans un second jugement (celui du 26 septembre dernier), les juges ont retenu 4 clauses qui "n'ont pas été suffisamment modifiées" précise t-il. Le tribunal estime par exemple que celle qui porte sur les modifications d'horaires des vols spéciaux doit faire l'objet d'indemnités systématiques… Ce qui, pour Pierre Alzon, est impensable vu le nombre de retards dans l'aérien. Le juge considère aussi que la clause concernant les places en "request" est abusive, "mais comment faire autrement ?" s'insurge t-il. En attendant, ce jugement "pose un problème de fond pour notre métier". Il est "techniquement" impossible de garantir davantage et à l'avance certaines prestations. La réglementation est donc inadaptée. Voilà un beau dossier pour le Snav.
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