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I-Tourisme

Arnaud Gérard (Assur Travel) : « Sur le court terme, la reprise s’affirme » 

'Arnaud Gérard, co-président d’Assur Travel. 

Crédit photo ©DR

Depuis un an, il ne se passait… rien. Crise sanitaire oblige. Mais avec la montée en puissance de la vaccination, le passe sanitaire européen, l’ouverture de certaines frontières et surtout la frustration de nos concitoyens excédés par les confinements successifs  : les réservations explosent pour cet été. Interview d'Arnaud Gérard, co-président d’Assur Travel. 
 

i-tourisme  : Comment se portent les ventes  ? 

Arnaud Gérard  : Dès le mois de mai, les réservations sont reparties. Cela dit, nous avions connu un phénomène identique l’année dernière, mais pas avec la même ampleur. À titre de comparaison les souscriptions de juin 2020 atteignaient 40% du réalisé de 2019 alors que cette année nous frôlons les 70% du réalisé 2019. 

i-tourisme  : impressionnant  ! 

Arnaud Gérard  : Encourageant plutôt, même s’il faut encore analyser ces résultats dans le détail en isolant les reports avec les nouveaux départs. Mais globalement, sur le court terme, la reprise s’affirme. Croisons les doigts pour ne pas avoir la même déconvenue qu’a l’automne dernier avec le deuxième confinement.  

i-tourisme  : Cette reprise est à court et moyen terme  ? 

Arnaud Gérard  : Qu’à court terme. Les voyageurs ne se projettent pas encore plus loin. Le contexte reste encore trop incertain. Le domestique cartonne avec les campings et les résidences de vacances. Le moyen-courrier se porte très bien avec des destinations comme la Grèce, la Crète, Malte, la Croatie, l’Italie et depuis 15 jours l’Espagne. Nous pensions que le coût des tests PCR à l’étranger allait être un frein, ce qui visiblement n’est pas le cas. Les Français pendant le confinement ont économisé. Ils sont tellement frustrés de n’avoir pas pu voyager, qu’ils n’hésitent plus à dépenser.  

i-tourisme  : Pas de long courrier  ? 

Arnaud Gérard  : Si, l’outre-mer bien entendu, mais aussi sur des destinations plus haut de gamme comme les Seychelles, Maurice, Maldives, Costa Rica ou Chili. C’est d’ailleurs assez surprenant, car ce n’est pas la haute saison pour ces destinations et habituellement nous n’avons pas de départ en cette période. Mais l’envie de partir de certains se ressent fortement. Par contre, tout reste fluctuant, les Maldives retombent dans le rouge et le Costa Rica, avec qui nous amenait beaucoup de ventes, s’est effondré depuis que la France impose une quarantaine au retour.  

i-tourisme  : Justement, comment se passent les ventes. Constatez-vous dans les souscriptions un comportement différent  ? 

Arnaud Gérard  : Complètement différent. L’assurance voyages se considérait comme une option. Aujourd’hui, elle devient comme intrinsèque au voyage lui-même. Mieux encore, la demande pour assurer spécifiquement les causes dues aux épidémies devient systématique.  

i-tourisme  : Comment gérer cette demande  ? 

Arnaud Gérard  : C’est bien simple, nous avons remis à plat la totalité de nos contrats afin de proposer systématiquement cette assurance pandémie. Les voyageurs peuvent ainsi annuler leur départ pour cause Covid, être couvert en cas de quarantaine imposée et bien entendu se voir pris en charge intégralement en cas de rapatriement. 

i-tourisme  : Les voyageurs deviennent plus prudents...  

Arnaud Gérard  : Ils ont pris conscience du danger des épidémies comme des difficultés que représente un rapatriement : il y a moins de ligne et les avions sanitaires sont occupés pour d’autres priorités. Le public commence à comprendre toutes ces complexités.  

i-tourisme  : Et pour vos distributeurs, n’y a-t-il pas trop de complexité dans les contrats aujourd’hui qui doivent assurer plus de situations  ? 

Arnaud Gérard  : Nous avons pris soin d’adapter les wording à la situation actuelle et d’une certaine façon les souscriptions deviennent plus fluides. À partir du moment où 100% des contrats le sont avec la clause épidémie, ça simplifie la gestion. Par contre, nous devons toujours faire de la pédagogie avec la fermeture des frontières. 

i-tourisme  : C’est-à-dire  ? 

Arnaud Gérard  : La fermeture des frontières et des conséquences qu’elles entraînent ne s’assure pas. C’est une règle mondiale. Personne dans aucun pays ne propose des contrats de ce type. Pour ne pas avoir de problème, nous devons être très clairs et lever toutes ambiguïtés. 

i-tourisme  : Dans tous les cas, il semble que l’assurance voyages ne soit plus une terre inconnue pour les consommateurs... 

Arnaud Gérard  : C’est certain. Nous avons dans notre portefeuille client près de 800 TO et 500 agences de voyages, plus 200 autres que nous prenons en charge pendant cette période. Ils nous ont pas mal sollicités pendant ces derniers mois. Mais résultat, ils sont à même de pouvoir délivrer la bonne information. Si 100% des contrats souscrits le sont avec la clause pandémie, c’est bien la preuve que les habitudes sont prises. 

Auteur

  • RÉMI BAIN-THOUVEREZ
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