I-Tourisme et Le Quotidien du Tourisme vous proposent de découvrir en feuilleton la dernière édition du Cahier tendances du Welcome City Lab. Quatorzième tendance : Des vélos pour tous, partout, simplement.
Au quotidien, la bicyclette se présente probablement comme l’innovation low tech la plus répandue. Silencieuse et efficace, elle s’impose partout : qu’il s’agisse d’un moyen de transport quotidien, d’un mode de déplacement ou de découverte écologique. C’est aussi l’un des rares moyen de locomotion où tous les participants vivent la même expérience, à la fois sportive, ludique, amicale ou familiale.
Le vélo : une solution Low Tech à portée de main
La crise actuelle et la montée en flèche du voyage de proximité ne font que renforcer une tendance déjà présente depuis quelques années : le Slow Tourisme. Effectivement, le vélo permet de limiter son empreinte carbone, de privilégier des destinations locales et de visiter en prenant le temps d’observer ce qui se trouve autour de nous.
Si de l’avis général, le vélo s’affiche parmi les solutions d’avenir (mobilité post-Covid, tourisme responsable, vélo électrique pour tous), force est de constater qu’il n’est pas toujours facile d’en trouver où on veut, quand on veut. C’est bien dommage, car c’est un outil idéal de découverte des territoires, au contact de la nature et des habitants, d’autant plus, qu’il devient un accessoire plébiscité par de nombreux visiteurs. Cette difficulté se rencontre notamment au moment des vacances, à l’occasion d’une location dans le but de découvrir les plus belles régions de notre hexagone.
Florilège des difficultés rencontrées :
1 - La location de vélo reste une activité très concentrée. Hors des grands centres touristiques, il est souvent difficile de trouver des vélos à louer. En France, 9 communes sur 10 n’ont pas de boutiques de location.
2 - Peu de possibilités de réserver en ligne. Lorsque cette offre existe, elle manque de visibilité sur les moteurs de recherche. Certains loueurs sont même complètement absents d’internet et pour ceux qui sont présents, l’information est généralement incomplète.
3 - Il faut transporter soi-même les vélos. Or, au-delà de 2-3 vélos, leur récupération devient compliquée, d’autant plus lorsque la boutique est éloignée. C’est un problème prégnant, notamment pour les groupes et les touristes étrangers.
4 - Il faut laisser des cautions élevées (jusqu’à 1 500 €/vélo).
ouibike : un réseau qui se mobilise
Ouibike, c’est avant tout, un réseau de 300 loueurs au cœur des territoires. L’objectif de cette présence locale consiste à apporter au quotidien une connaissance des lieux ainsi qu’une sélection de vélos adaptés à cette pratique. Chaque loueur du réseau est indépendant et la plateforme qu’ils utilisent tous reste assez souple pour s’adapter aux contraintes spécifiques de chacun.
Des vélos où je veux
Ce sont aussi ces professionnels qui livrent les vélos sur le lieu choisi : hôtel, gîte ou autre. Les outils numériques facilitent cette possibilité et rend l’offre bien plus attractive. Elle doit permettre à tous les touristes, quelle que soit leur destination, de profiter de vélos là où ils en ont vraiment besoin.
Louer doit être une expérience simple
Pour tous les touristes, qu’ils soient Français ou étrangers, « l’expérience vélo » se doit d’être simple et efficace de bout en bout. Bien sûr, il faut pouvoir réserver ses vélos en ligne, dans sa langue, sur son mobile, n’importe quand. Bien sûr, en cas d’imprévu, l’annulation devra être incluse sans contrepartie. Bien sûr, ne plus exiger de laisser un chèque (!) de caution de 1500 € par vélo, surtout pour les familles ou les groupes.
Les loueurs de vélo sont conscients qu’ils sont à la pointe d’une évolution forte des mentalités quant aux attentes des touristes pour leurs vacances, pour un tourisme :
- plus simple grâce aux outils digitaux ;
- plus locaux avec un meilleur accompagnement ;
- plus partagé aussi, où chacun ne possède plus les vélos, mais les utilise en fonction de ses besoins.