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I-Tourisme

Cahier tendances du Welcome City Lab : Tendance 6, Quelles opportunités pour les start-up du tourisme post-Covid 19 ?

Phocuswright a récemment publié un rapport sur l’impact de la Covid-19 sur les start-up du secteur du voyage.  

Crédit photo ©DR

Phocuswright a réalisé une étude sur la situation des start-up dans le monde du tourisme et des voyages. Elle fait ressortir des différences de situation et un danger imminent pour celles qui n’ont pas suffisamment de cash pour se passer à court terme des investisseurs. 

L’industrie du voyage a fait face à plusieurs reprises dans le passé à des situations désastreuses, et elle a toujours rebondi. Même si les voyages ne reviennent pas à l’identique, les voyageurs s’adaptent toujours. Le désir humain d’explorer ne disparaîtra jamais et nous recommencerons à voyager. La détermination et l’esprit d’innovation des entrepreneurs sont les bases d’une résilience et d’une reprise qui va se fonder sur de nouveaux comportements.

Les voyageurs ont d’abord réagi à la situation créée par la Covid-19 avec un optimisme mesuré. Avec des voyages prévus dans une fenêtre de trois mois, de nombreux touristes interrogés aux États-Unis, au Royaume-Uni et en France ont choisi de reporter leurs voyages plutôt que de les annuler. Au moins 1/3 des personnes interrogées de chaque pays espérait pouvoir faire son voyage plus tard.

Quelle place pour les start-up

Phocuswright a récemment publié un rapport sur l’impact de la Covid-19 sur les start-up du secteur du voyage. Ces start-up sont frappées particulièrement durement, car les voyages de loisir et d’affaires se sont arrêtés et, dans presque tous les secteurs, elles luttent pour leur survie. Les fournisseurs réévaluent leurs opérations ainsi que leurs coûts et les investisseurs deviennent plus prudents. 

Phocuswright a suivi plus de 1000 start-up du tourisme, fondées depuis 2015. Ces sociétés ont levé 6,2 milliards de dollars en financement et via des acquisitions. Les années 2018 et 2019 ont vu des levées de fonds records avec un total de plus de 3,6 milliards de dollars. Le premier trimestre 2020 a commencé fort avec plus de 800 millions de dollars levés, dont plus de 500 millions de dollars par TripActions. Puis les levés de fonds diminuèrent considérablement pendant le reste de l’année pour rester bien en deçà de 2019.

En 2018 et 2019, au fur et à mesure que l’argent a afflué sur le marché, le financement des start-up du tourisme s’est radicalement déplacé vers des entreprises plus développées. The State of Travel Start-up 2019 de Phocuswright a noté que « des sommes bien plus importantes ont été dirigées vers des entreprises moins nombreuses, mais plus développées, généralement les grands gagnants de chaque catégorie ; la tendance est amorcée depuis quelques années et ne fait que s’accélérer. »

Les conditions actuelles peuvent amplifier cette tendance, car les investisseurs cherchent à miser en toute sécurité sur les entreprises qui ont les meilleures chances de survie pendant et après la pandémie. Le choix porte sur celles qui ont déjà de l’argent en banque et une chance de consolider la domination de leur marché à mesure que le secteur des voyages se rétablit.

Besoin vital d’un an de trésorerie

Pour les entreprises en phase d’amorçage (68 % de la cohorte analysée dans ce rapport), leur salut se trouve dans le fait qu’avec moins de frais généraux et de bureaucratie, elles peuvent être plus agiles pour s’adapter à des conditions d’évolution rapide. Si nécessaire, elles cherchent aussi à se tourner vers un nouveau business modèle qui fonctionne. Les grandes entreprises peuvent également subir plus de dommages culturels lorsqu’elles licencient du personnel.

Mais, ces start-up en phase d’amorçage, avec peu d’argent en caisse, souffriront toujours beaucoup, et malheureusement, de nombreuses mettront la clé sous la porte. Kuo-Yi Lim, associé directeur chez Monk’s Hill Ventures, estime que les start-up ont besoin d’au moins 12 mois de trésorerie pour survivre à cette pandémie et les petites entreprises n’ont souvent pas un tel matelas. Hélas, de nombreuses start-up feront faillite et bon nombre des projets les mieux préparés seront contrariés. Comme l’a dit Louis Pasteur, « le hasard ne favorise que les esprits préparés et l’opportunité favorise les audacieux ». Il est maintenant temps pour les innovateurs du voyage de réfléchir sérieusement aux économies de coûts, aux réorientations, aux collaborations créatives, aux partenariats, aux fusions et aux acquisitions.

Des clients et des investisseurs potentiels pourront récompenser ceux qui parviendront à survivre à la crise. Les plus avisés savent que le secteur du tourisme est très résilient et que cela sera le moment idéal pour eux d’investir à la fois en dollars et en ressources. Ainsi, le financement ne tarira pas complètement. Il faut s’attendre à de nouveaux cycles d’investissement annoncés chaque semaine. 

Les personnes rêvent de voyager plus que jamais. La reprise économique attendue doublée de l’augmentation du revenu discrétionnaire favorisera la demande. Les start-up sont des entreprises combattantes et sont à leur meilleur quand elles réinventent ce à quoi devrait ressembler une industrie. Lorsque tout va mal, c’est alors que le terrain est le plus propice au changement. 

Le monde sera différent lorsque nous recommencerons à voyager. Les start-up et les innovateurs de tous horizons auront un rôle important à jouer dans le monde d’après qui commence à se dessiner dès aujourd’hui. 

 

Auteur

  • Mike Coletta, Manager Research and Innovation, Phocuswright
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