Tout ne se passe pas comme prévu pour Georges Colson au Maroc. Sa nomination à la tête des anciennes filiales de Fram est annulée. Il reste néanmoins consultant pour le groupe toulousain dans le pays.
Consultant pour Fram au Maroc, Georges Colson a aussi été nommé président des anciennes filiales du groupe dans le pays en juillet. Une mission confiée par le tribunal de Commerce de Toulouse, "car je connais bien la destination et suis toujours actionnaire de ces filiales", explique l'intéressé. Mais, selon nos informations, sa nomination a été annulée par le tribunal de Commerce de Marrakech début octobre.
L'assemblée générale qui l'avait votée n'était en fait pas en règle. Abdellah Bazizi qui avait quitté ses fonctions cet été, est ainsi de retour à la tête de Fram Orange Tours, ITC et Framotel. Georges Colson reconnaît "un conflit au sein de la gouvernance" et assure seulement vouloir "sauver ces sociétés" auxquelles il est attaché. Il espère d'ailleurs toujours les présider après une nouvelle assemblée générale prévue fin octobre.
"La procédure à Toulouse a cru pouvoir passer en force, analyse une source proche du dossier. Mais des mesures conservatoires ont été prises car beaucoup d'argent est en jeu." En effet, 80 millions de dirhams (7,3 millions d'euros), actuellement consignés chez un notaire, doivent être prochainement crédités sur les comptes des anciennes filiales de Fram au Maroc. "Il sera compliqué de récupérer cette somme : le fisc marocain est en alerte. Fram a laissé beaucoup de dettes ici", prévient un professionnel marocain.
Me Caviglioli, administrateur judiciaire de Fram, n'a pas donné suite à nos demandes d'entretien. De son côté Alain de Mendonça, PDG de Fram, dit ne rien savoir de l'actualité des anciennes filiales au Maroc non reprises après la liquidation judiciaire en 2015. "Georges Colson nous fait profiter de son expérience et travaille avec la direction de la production sur plusieurs dossiers dont celui des Framissima, se félicite le PDG. Il connaît très bien les produits de Fram et pourrait même intervenir sur d'autres destinations prochainement ".
Pierre Coronas