Mundicolor n'a plus de capitaine

Pierre Banlin, qui était à la tête du TO depuis 16 mois, a terminé la mission qui lui avait été confiée par le groupe d'origine espagnol.Sa mission devait durer 6 mois, il en a fait 16. Pierre Banlin, qui avait été mandaté par Mundicolor Espagne pour redorer le blason du TO en France et le réinstaller dans les réseaux de distribution est de nouveau libre. S'il qualifie sa mission chez Mundicolor comme "un succès d'estime", ce dernier ne cache pas pour autant sa frustration. "On m'a demandé de réinstaller la marque dans le paysage français sans jamais vraiment m'en donner les moyens" explique-t-il. Celui-ci évoque notamment son insistance à vouloir développer un site B2B qui n'a toujours pas vu le jour. "Tous les mois on me promettait son arrivée. Les moyens ne sont jamais venus." Difficile pourtant de travailler sans site B2B quand on est spécialiste des courts séjours dans les villes culturelles d'Espagne et que l'on doit concurrencer Internet et les centrales hôtelières de réservations. Déçu enfin par le manque de reconnaissance accordé à l'expertise de l'équipe parisienne qui s'allège d'année en année (il n'y a plus de commerciaux et des licenciements sont en cours d'après nos informations), Pierre Banlin regrette un certain manque de réactivité de Mundicolor Espagne. "Nous avons été inondés ces derniers mois de promos et d' offres spéciales émanant des hôtels…il nous a été impossible de répercuter ces baisses tarifaires auprès des agences car nous n'avons pas les outils pour le faire. Quel TO peut aujourd'hui se passer d'un site B2B?" s'interroge-t-il. Vu la précipitation du siège à se développer technologiquement, on est en droit de se demander quel peut bien être l'avenir du spécialiste sur le marché français.