Pour atteindre cet objectif de 480 millions de volumes d’activité, le groupe vient de faire rentrer Bpifrance et Turenne via SLP Sélection & Opportunités dans son capital
Le groupe Thalasso n°1 fut créé en 2003 par Raouf et Samia Ben Slimane. Il s'est d'abord positionné sur le marché de niche des « voyages bien-être » ( thalasso et spa) pour se différencier de la concurrence, pour ensuite se diversifier avec le lancement de Ôvoyages. Aujourd'hui, il fait partie du top 5 des tour-opérateurs français.
Raouf Ben slimane explique précisément les raisons de cette décision historique pour le groupe : « L’ouverture de notre capital s’inscrit dans une logique constante pour garder notre indépendance mais aussi d’être accompagné pour accélérer notre croissance au moment où la société a atteint une certaine maturité. Notre entente avec Bpi France et Turenne Groupe sur la stratégie est optimale, car les deux investisseurs connaissent parfaitement bien le marché et s’appuient sur un historique et une vraie expérience d’investissements dans le secteur du Tourisme. Seuls on a été vite , ensemble nous voulons aller plus loin. »
Après 22 ans de croissance maîtrisée, le groupe souhaite donc accélérer son développement avec des objectifs ambitieux, d’où l’ouverture, mais minoritaire, de leur capital auprès de BPI France et Turenne Capital.
Ôvoyages se distingue par son statut de "vrai" tour-opérateur, avec des contrats directs avec les hôtels et compagnies aériennes, par opposition aux simples’’ assembleurs de voyages’’. « Ces derniers se ‘’contentant’’ de connecter des flux, avec certes des bonnes techno, mais ne créaient pas de voyages » se plaît à préciser Samia Ben Slimane. A noter que le groupe possède 3 avions basés à Roissy pour opérer ses propres vols charters.
Succès de son positionnement
Le TO se positionne comme un modèle hybride, à la fois tour-opérateur traditionnel et assembleur de voyages dynamiques. « Cette approche agile permet de combiner la maîtrise des stocks et procure une certaine flexibilité pour s’adapter aux situations conjoncturelles. Cette flexibilité nous donne la capacité de produire en temps réel, selon les demandes. Notre modèle nous permet de nous adapter rapidement aux évolutions du marché ainsi qu’aux crises de plus en plus fréquentes » explique Samia Ben Slimane.
Le groupe couvre toutes les destinations plébiscitées par les Français que ce soit en moyen ou en long courrier. Samia Ben Slimane précise : « nous sommes déjà leader ou parmi les leaders sur certaines destinations comme l'Espagne avec les Canaries et les Baléares, la Grèce e, le Maroc, l’Italie, sans oublier certaines destinations en long courrier où nous allons accentuer nos efforts…».
Les marques du groupe :
Ôvoyages: représente la marque généraliste qui commercialise désormais 82 Ôclub (hôtel club de vacances 4 à 5 étoiles all inclusive), ces derniers parvenant désormais à générer plus de 50% de l'activité du groupe.
A cette marque ombrelle s’adjoint les ‘’Smart Club’’ qui offre une accessibilité ‘’club’’ dotée de prestations de qualité pour des petits budgets.
Enfin, les Ô-city Experience pour des séjours urbains dans une ambiance immersive avec ceux dont le succès ne se départit pas depuis son lancement en 2023.
Thalasso n°1 : reste la marque d’origine positionnée sur le bien-être qui aujourd’hui ne joue plus un rôle opérationnel.
Stratégie de développement et croissance externe
A la question de savoir si au-delà de l’accélération de la croissance, il n’y a pas une volonté ou un motif caché qui justifie l’ouverture du capital, le TO ne se défile pas et la réponse des dirigeants apparaît sans ambiguïté : « Nous avons une feuille de route dont la première étape consiste à effectuer une opération de croissance externe et à cet effet , une dette séniore accompagnée d’une ligne de crédit dédiée aux croissances externes a été levée afin de permettre au groupe d’atteindre ce premier objectif »
Et le RSE dans tout ça ?
Il s’agit d’une ‘’réflexion stratégique’’ aux dires des dirigeants, au point que Bpifrance et Turenne groupe ne seraient pas entré dans leur capital, si leur groupe ne s’inscrivait pas dans une démarche RSE clairement définie. Charge à KPMG d’écrire cette page.
Raouf Ben Slimane précise : « Nous travaillons depuis 6 mois déjà avec KPMG sur le sujet qui passe par un audit et la mise en œuvre de la stratégie RSE. Sur le plan sociétal, nous sommes souvent bien placés avec des scores variant entre 60 et 80 sur une échelle de 100. Et sur la partie environnementale, notre démarche consiste à travailler et à réfléchir autrement avec les experts de KPMG afin de proposer une autre alternative, plus pragmatique et réaliste qui nous permettent de devenir un vrai prescripteur d’un comportement plus vertueux auprès des parties prenantes et notamment de nos fournisseurs ».