Après avoir déposé le bilan en mars dernier, la compagnie aérienne britannique va être rachetée par l’entreprise Thyme Opco. Et pourrait bien être de retour dans les airs dès début 2021.
Une renaissance. La compagnie aérienne britannique Flybe, en faillite, est en passe de retrouver le ciel début 2021 après l'annonce lundi de sa reprise par Thyme Opco, une entreprise contrôlée par le fonds d'investissement Cyrus Capital. Début mars, la compagnie aérienne régionale britannique avait annoncé avoir cessé ses activités « avec effet immédiat ». Le transporteur se trouvait en effet à court de liquidités et était, par conséquent, incapable de faire face à la crise liée à l’épidémie de coronavirus.
Le cabinet EY, qui a été nommé administrateur de la société, annonce dans un communiqué qu'un accord a été trouvé pour son rachat par Thyme Opco, sans dévoiler le montant de l'opération. Thyme Opco est affiliée à Cyrus Capital, qui faisait partie d'un consortium mené par la compagnie Virgin Atlantic et qui avait tenté l'an dernier de sauver Flybe, dont les difficultés précédaient la pandémie.
Une taille plus petite qu’avant
EY précise que la transaction est soumise à certaines conditions qui restent confidentielles, mais l'objectif est de relancer l'activité de Flybe au Royaume-Uni début 2021. « Le nouveau départ de cette marque emblématique, qui était autrefois la plus grande compagnie régionale d'Europe, va soutenir l'emploi, la desserte régionale et les économies locales », veut croire Simon Edel, associé chez EY.
Avant sa faillie, Flybe transportait environ 8 millions de passagers par an et opérait dans 81 aéroports au Royaume-Uni et en Europe. La compagnie employait plus de 2000 personnes et il n'est pas précisé combien de postes seront préservés par le nouveau propriétaire. Un porte-parole de Thyme Opco s'est contenté de dire que Flybe va être « relancée avec une taille plus petite qu'avant ».
La reprise de la compagnie constitue une rare bonne nouvelle pour un secteur aérien britannique décimé par la crise sanitaire, qui a poussé les grandes compagnies à supprimer des milliers de postes et à lever des fonds pour assurer leur survie. « Toutefois, Flybe s'est effondrée avant que la pandémie ne frappe et il sera particulièrement ardu pour les nouveaux propriétaires d'assurer sa viabilité », souligne Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown. Alors que de nombreuses compagnies revoient leurs programmes de vols à la baisse, la tâche s’annonce en effet très compliquée.