L’année 2023 est marquée par un volume de réservations stable par rapport à 2022 et une baisse des tarifs de location de voiture
Le comparateur Carigami a mené une étude entre le 1er janvier et le 19 décembre 2023.
Interview Pierre Feisthauer, chargé de développement chez Carigami
Quotidien du Tourisme : Les prix ont-ils baissé en 2023 ?
Pierre Feisthauer : Oui. Après les hausses des années 2021 et 2022 marquées par la pénurie de voitures neuves, nous observons une très nette baisse des tarifs en 2023 de -25% en général.
Quotidien du Tourisme : Les réservations de location de voiture sont-elles reparties à la hausse ?
Pierre Feisthauer : Non. Le volume de réservation enregistré sur notre site est similaire à l’an dernier avec un -0,2% seulement. Après la pénurie de voiture, le secteur est frappé par un nouveau défi : l’inflation.
Quotidien du Tourisme : La France a-t-elle tiré son épingle du jeu ?
Pierre Feisthauer : Non. Cette année, nous observons que si la France reste la première destination la plus plébiscitée, elle perd cependant des parts de réservations, soit -15%. À l‘inverse, les destinations d‘Europe du Sud voient leur croissance fortement augmenter : Croatie +54%, Italie +30%, Portugal +22%, Espagne +21%, Grèce +15%…
Quotidien du Tourisme : Cette tendance est-elle durable ?
Pierre Feisthauer Oui et non. Concernant le secteur de la location de voiture, l’année 2023 marque un tournant en termes d’habitude de consommation. La baisse des réservations a été occasionnée par l’inflation, la baisse du pouvoir d‘achat et, in fine, l’utilisation de la voiture personnelle. Une tendance qui pourrait rester occasionnelle si l‘inflation est maitrisée en 2024.
Quotidien du Tourisme : L‘avenir appartient-il aux voitures de location électrique ?
Pierre Feisthauer : Oui, Même si la tendance reste encore minime. En 2023 la location de voiture électrique et hybride aura représenté 1,5% de l’ensemble des réservations. En 2024, il sera aussi question du renouvellement de 20% de la flotte des loueurs par des véhicules à faible émission et au moins 50% en 2030.
Quotidien du Tourisme : Quelle tendance pour 2024 ?
Pierre Feisthauer : 2024 pourrait être l‘objet d‘un questionnement de fond sur les départs en vacances. L’été 2023, touché par de nombreux incendies et épisodes caniculaires, nous montre qu’il est peut-être temps de mieux répartir ses vacances dans l’année. Privilégier le printemps ou l’automne pour les destinations les plus chaudes. Ce qui présente de nombreux avantages en termes de surfréquentation, de tarifs et de nouvelles expériences de voyage.