French Blue à Tahiti : "Avec des tarifs inférieurs de 10%, nous pouvons générer 10% de trafic supplémentaire"
Publié le : Dernière Mise à jour : 02.11.2017
Après l'annonce de la desserte de Tahiti par French Blue à partir de mai 2018, nous avons demandé à Marc Rochet, président-directeur général de la compagnie low cost long-courrier, des précisions sur sa stratégie.
QDT: Pourquoi avoir décidé d’ouvrir Tahiti ?
Marc Rochet : « D’abord nous avons tiré les premières conclusions de notre arrivée à la Réunion. Sur la période juillet-septembre, on constate une croissance globale du trafic avec la métropole de 16%, et French Blue a pris 15% de parts de marché, c’est donc que nous avons bien fait de l’induction de trafic. Comme nous allons recevoir un nouvel A350 en avril, nous avons regardé où nous pourrions le positionner. Nous avons regardé l’Atlantique Nord, l’île Maurice et… Tahiti. Une destination sur laquelle les tarifs sont élevés et l’offre restreinte, sur laquelle il est difficile de trouver de la place. Ajoutons que si les autres acteurs passent par Los Angeles, nous avons décidé de faire escale à San Francisco. Pour les Polynésiens, l’annonce de cette ouverture se traduira donc par une nouvelle route, un avion de dernière génération et une baisse des prix.».
QDT: Concrètement comment allez-vous opérer ?
Marc Rochet: « Nous allons ouvrir en mai à raison de 2 vols par semaine en basse saison et un passage à 3 vols hebdomadaires en haute saison. En ce qui concerne les horaires, il nous faut encore attendre la fin du processus d’approbation par les autorités américaines. »
QDT: Papeete entre donc dans le cadre d’une approche low cost long-courrier ?
Marc Rochet: « Oui, il s’agit d’une route très longue et nous estimons qu’avec des tarifs inférieurs de 10% nous pouvons générer 10% de trafic supplémentaire. L’avion devrait voler quelques 5800 heures par an, ce qui est un très bon taux d’utilisation. »
QDT: Que répondez-vous à ceux qui disent que la destination Polynésie est en sous-capacité hôtelière ?
Marc Rochet: « Il est vrai que les investissements hôteliers ont surtout été faits dans le très haut de gamme, qui n’est pas notre cœur de cible. Mais on peut parfaitement imaginer que le marché des croisières inter-îles puisse se développer, ou encore voir celui des pensions de famille, qui constitue un énorme potentiel sous-utilisé, se développer. »