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Transport

Mort d’une entreprise profitable : l’infâme décision de IATA !

La nouvelle vient de tomber : BDV vient d’être placé en liquidation judiciaire, conséquence du dictat de IATA d’exiger de nouvelles garanties financières

Pour paraphraser Bossuet : « cette nuit effrayante ou retenti comme un éclat de tonnerre cette étonnante nouvelle, madame se meure, madame est morte. » Il n’y a pas mort d’homme mais d’une entreprise, ce qui reste un drame pour son fondateur comme pour ses salariés.

La société VIATICUM, vient d’être placée en liquidation par décision judiciaire du Tribunal de commerce de Paris. Cette société, excusez nous du peu, madame et monsieur, ayant pourtant toujours affiché des bénéfices depuis son lancement il y a 27 ans.

 

Une bien triste nouvelle pour Fabrice Dariot, ses 25 collaborateurs, ses clients et tous les professionnels du tourisme qui ne peuvent que saluer aujourd’hui le courage de l’entrepreneur qu’il était ; génie de l’anticipation et pionnier de la net économie avec ses sociétés Bourse des Vols et Bourse des Voyages !

 

Encore récemment, comme chaque année, il recevait ses pères à la traditionnelle ‘’terrasse partie’’. Rendez-vous chaleureux bien fréquenté par les professionnels du tourisme, appréciant d’échanger ensemble avant la pause estivale.

Et de se souvenir de l’avant-dernière édition où il était cas contact ! Que croyez-vous qu’il advient ? Annulation ? Que nenni, les invités purent deviser entre eux aux frais de la princesse, même en l’absence du tôlier.

Cette année, comme à son habitude, il se tenait au fond de la salle, laissant les convives venir le saluer …ou non. Il est comme ça Fabrice Dariot. Sans ostentation, modeste, élégant. Un jeune s’en souviendra s’adressant à Fabrice Dariot, un verre d’une main de l’autre tenant un petit four: et vous, vous faite quoi comme métier ? Réponse de l’intéressé : rien, je ne suis que le propriétaire qui vous reçoit aujourd’hui…oups.

 

’On ne change pas les règles du jeu pendant une partie’’ apprennent dès leur plus jeune âge les élèves dans les cours de récréation. Cette école de la vie devant guider ensuite le jeune adulte dans un cheminement cadré de son existence. Apparemment, ce message n’est pas passé chez IATA, qui d’une façon arbitraire exigeait une garantie bancaire représentant 80% de son chiffre d'affaires de 2022 ! Pourtant son dernier exercice était bénéficiaire suite à la récupération progressive de l'activité de pré-covid.

 

Historiquement, sous sa marque Bourse des Vols, Viaticum a été précurseur en mettant en ligne, dès la fin des années 90, le premier comparateur tarifaire aérien. Elle avait également innové en développant la géolocalisation des offres de voyages pour s'adapter au lieu de consultation de l'utilisateur. Plus récemment, en collaboration avec le monde universitaire français, l'agence avait conçu des prototypes de services de tourisme basés sur l'intelligence artificielle au premier semestre 2023 : lire article (ou  retrouver aussi dans son intégralité dans le numéro spécial IA, d'i-tourisme, distribué sur le salon IFTM Top Résa)

 

Mais que pouvait faire ce David face à ce Goliath tentaculaire de plus de 240 compagnies aériennes dans le monde ! Ce n’est pas faute des efforts des EDV de tenter de faire plier cette organisation aux dictats unilatérale, comme celle du 17 juillet 2023, intimant à VIATICUM une règle nouvelle en exigeant de hausser sa garantie bancaire d’une façon arbitraire et inconsidérée.

 

Aujourd’hui, face à l'impossibilité d'obtenir un délai ou le soutien de ses partenaires bancaires, l'IATA a suspendu, dès le 16 août 2023, les droits de l'agence à émettre des billets d'avion, et ce malgré vingt-cinq années de partenariat sans le moindre incident de paiement !

 

Fabrice Dariot et les équipes de Viaticum regrettent profondément les difficultés de dialogue rencontrées avec l'IATA, qui ont conduit à cette situation douloureuse.

 

En conséquence, VIATICUM a intenté une action en justice contre l'IATA pour rupture brutale de contrat. Toutefois, privée de sa principale source de revenus - la vente de vols secs - la société n'a pu honorer ses échéances financières. Sa situation s'est détériorée à un rythme alarmant, conduisant à la décision du Tribunal de commerce de Paris d'opter pour la liquidation.

 

Les vingt-cinq employés de l'agence se trouvent dans une situation d'incertitude, mais Fabrice Dariot, s'est personnellement engagé à aider ses anciens salariés à identifier de nouvelles opportunités professionnelles auprès de confrères parisiens. Il est comme ça Fabrice Dariot, généreux, modeste, élégant.

 

Bon courage à lui et à ses équipes

Auteur

  • Rémi Bain Thouverez
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