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Transport

SNCF : après celle du loisir, la reprise du business est attendue au 2éme semestre

Interview de Guillaume Confais-Morieux, Directeur des Ventes Agences de Voyages

Tous les voyants sont au vert pour le gouvernement. Le chômage tombe à 8 %, l’emploi retrouve son niveau d’avant-crise et l’Insee table désormais sur une croissance de 6 % en 2022. Mais qu’en est-il pour le secteur du tourisme et en particulier pour le ferroviaire ? Le loisir, avec un été positif à 2 chiffres, repart à la hausse. Pour le business, quelques signaux faibles encourageants laissent présager la sortie du tunnel.

Quotidien du Tourisme : Vous percevez quelques signes positifs qui permettent d’entrevoir une reprise du secteur. Quelles sont vos prévisions ?

Guillaume Confais-Morieux : Nous observons, en effet, un regain au niveau des réservations business. C’est encore timide, mais ce qui est encourageant, c'est que ces tendances rejoignent celles de nos partenaires agences de voyages et DMC. De quoi espérer connaître un meilleur deuxième semestre. Nous avons donc pris la décision d’accompagner ce mouvement pour doper cette reprise.


Quotidien du Tourisme : De quelle façon ?

Guillaume Confais-Morieux : En valorisant les porteurs de cartes, en particulier auprès des voyageurs fréquents. Nous considérons qu’il faut encourager la fidélité avant tout. Nous avons engagé des actions en faveur de la carte liberté et d’une façon plus générale nous insistons sur la flexibilité et le service. La période que nous vivons, caractérisée par son actualité ultra changeante, demande des adaptations permanentes. Nous devions nous adapter et faire évoluer nos offres.  

 

Quotidien du Tourisme : Pouvez-vous développer ?

Guillaume Confais-Morieux : Nous mettons en place des promotions « canon » pour faire revenir les ultra-fréquents, via la carte liberté. Les pro vont découvrir des avantages revalorisés avec des remises additionnelles. Nous travaillons également sur la cible plus occasionnelle avec des remises sur les tarifs pro seconde. Enfin nous renforçons l’offre de services, par exemple en installant pour cette cible des coupes files aux entrées des embarquements TGV, ou en rénovant complètement les salons voyageurs. A bord, le nouveau portail business devient bien plus complet avec une Wifi améliorée et des offres exclusives : presse, films, musique, commande à la voiture bar. Sans oublier la possibilité de commander un taxi à la sortie du train. Nous lançons une offre prenant en compte également le télétravail et qui s’intègre parfaitement avec les cartes. Bien sûr, nous communiquons sur nos atouts : les temps disponibles pendant le transport et notre faible impact environnemental.


Quotidien du Tourisme : Est-ce un critère qui commence à compter ?

Guillaume Confais-Morieux : De plus en plus. Au regard des évènements récents, les voyageurs deviennent plus citoyens. Le message passe : un voyage en train consomme, à distance égale, 50 fois moins de Co2 qu’en voiture et 80 fois moins qu’en avion. Nous ressentons l’effet en faveur du train sur l’axe très routier du Paris/Lille. C’est également le cas sur de la plus longue distance où la part aérienne était jusqu’ici majoritaire ou forte, comme des Paris-Genève ou des Paris-Montpellier. C’est un signe.


Quotidien du Tourisme : Comment cela se traduit-il en chiffre ?

Guillaume Confais-Morieux : C’est encore marginal car le marché pro repart très doucement. Mais en étudiant la forte croissance que nous avons connue avant la crise de 2010 à 2019 qui dépassait les 40%, reposant sur la conquête de part de marché sur des parcours de 2 heures, nous parvenons désormais à capter des clients sur des parcours de 4 heures. Notre assiette de prospection s’élargit donc.


Quotidien du Tourisme : Et sur le plan sanitaire, percevez-vous de l’inquiétude chez vos clients ?

Guillaume Confais-Morieux : Plus maintenant. Le nettoyage et la désinfection permanente des surfaces, le port du masque obligatoire et maintenant le pass sanitaire, le renouvellement de l’air dans les TGV, toutes ces mesures sur lesquelles nous avons largement communiqué apportent de la réassurance auprès de nos clients.


Quotidien du Tourisme : Êtes-vous optimiste pour la suite ?

Guillaume Confais-Morieux : Nous sommes pragmatiques. L’été a été très bon, avec un clair retour du marché loisir, mais le marché pro reste incertain. Nous pouvons gagner des parts de marché significatives sur les parcours de 4 heures et profiter de notre position dominante sur les trajets autour de 2 heures. Notre offre service va s’accentuer avec de nouvelles initiatives que nous allons présenter au salon IFTM Top Résa. Nous comptons sur les ultras fréquents pour faire repartir les ventes.

 

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