Le groupe Boiloris a été racheté pour moins de 400.000 euros. Tapis Rouge revient à Back Roads (Australie Tours). 4 agences de voyages Boiloris en liquidation pourraient être encore reprises. Le tribunal de commerce de Paris a rendu son jugement vendredi 31 mars.
C'est finalement Backroads et Claude Blanc qui ont été choisis par le tribunal de commerce de Paris pour la reprise de Tapis Rouge, le TO de luxe du groupe Boiloris. Alors que l'offre de Secrets de Voyages et François-Xavier de Boüard n'avait que 5.000€ d'écart avec celle de Backroads, le tribunal a privilégié le mieux-disant social. Avec une offre à 40.000 euros, c'est un joli coup pour Claude Blanc. Quand on pense qu'il était déjà candidat au rachat du TO de luxe lorsque la Compagnie du Ponant l'a cédée à Didier Munin pour… "300.000 euros".
Les quatre salariés repris vont dans un premier temps rejoindre le siège du groupe East West Travel, rue de l'Asile Popincourt, dans le 11e arrondissement. "Tapis Rouge sera installé à une adresse dédiée" nous précise Claude Blanc. Dans l'agence La Motte-Piquet qui l'avait intéressé un temps et qui à l'issue du jugement est liquidée? "Pourquoi pas, nous allons étudier les possibilités" dit le dirigeant. En attendant, Claude Blanc et sa DG déléguée, Carole Ange, vont "prendre rendez-vous avec Michel Salaün pour organiser la transition".
Le groupe Salaün est en effet gérant jusqu'au 16 avril du groupe Boiloris. "Nous allons donner le temps aux autres repreneurs de s'organiser avec leurs systèmes informatiques", rassure Stéphane Le Pennec. Le directeur général du groupe Salaün considère, lui aussi, que "des solutions vont être recherchées" pour les agences qui n'ont pas fait l'objet d'un plan de reprise.
3 repreneurs pour 20 agences
Pour ce qui concerne les agences de voyages, sans grande surprise, les offres conjointes des groupes Salaün et Sainte Claire ont été retenus par le tribunal (voir liste ci-dessous). Même l'offre de dernière minute de Fabien Krol (ex-Beachcomber Tours) a été acceptée pour l'agence Havas de la rue de la Convention. Au total pour les onze agences qu'il reprend, Salaün aura déboursé 180.000 euros, Sainte Claire 157.000 euros pour 8 agences (celle de Paris Opéra représentant quasiment un tiers) et Fabien Krol, 12.000 euros pour une seule.
En termes d'emplois, le tribunal a prononcé le licenciement pour motif économique de 20 salariés sur un total de 69. Sachant que les salariés sont ceux de chaque société du groupe (Boiloris, Boiloris Développement et Boiloris Distribution) et non d'une agence en particulier.
11 agences ont été reprises par Salaün (Alésia, Bosquet, Levallois, Charenton, Tolbiac, Saint-Charles, La Boétie, Neuilly au 38 av. CDG, Lagny, Paul Doumer, Général Leclerc), 8 par Sainte Claire (Colombes, Paris Ordener, Mozart, Claude Bernard, Batignolles, Opéra, Chelles et Versailles), 1 par la société de Fabien Krol (Convention).
Vont être liquidées : Paris Lecourbe, Paris Villiers, Paris La Motte Piquet et Neuilly 138 av. Charles de Gaulle. Ainsi que le TO Sicilfly.
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