La semaine dernière, à la gare de Moutiers en Savoie, je me présente au guichet afin d'obtenir un billet de train pour Paris.
Jusque là rien d'anormal.Nous sommes en période de vacances scolaires, et je ne suis pas surpris d'apprendre que tous les trains sont complets. Tous, sauf un qui dispose - oh miracle - d'une dernière place. La cheminote derrière son guichet toute excitée d'avoir déniché cette place me la propose. Elle m'explique : "il faut prendre un train jusqu'à Chambéry, et de là vous attrapez le TGV pour Paris". Plutôt simple, sauf qu'elle ajoute : "le seul problème c'est que le train pour Chambéry a 40 minutes de retard et vous risquez de rater la correspondance pour Paris". Ah mais ça change tout. La cheminote s'impatiente : "alors vous la prenez cette place, oui ou non ?" Moi, perplexe : "Mais si je ne suis pas sûr d'avoir le TGV pour Paris, ça ne sert à rien". La cheminote, énervée : "Vous verrez avec le contrôleur une fois dans le train, alors vous le prenez ce billet ?" Moi, indécis : "Et si je rate la correspondance je dors à Chambéry ?" La cheminote, excédée : "oui, le contrôleur vous expliquera tout dans le train… Alors vous le prenez ce billet !". Moi, terrorisé : "Heu, bin oui…". Finalement, mon billet en main, je ne suis pas monté dans le train, j'ai préféré repartir le lendemain ! Mais j'ai compris une chose : il n'y a pas que dans les bistrots que les clients ne sont pas rois.
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A la SNCF, le client n'est pas toujours Roi
