Dans un nouvel ouvrage intitulé "Comment devenir un parfait fayot au bureau", l'auteur, Benjamin Fabre, donne de précieux conseils pour mettre son patron dans sa poche.Imaginez la scène.
Nous sommes fin août, vous retournez au bureau après un merveilleux été, avec des pieds de plomb et le moral dans les chaussettes, quand, supplice suprême, coincé à la machine à café, vous devez écouter le récit des vacances de votre patron. "Sandrine et moi, on adore la voile. On est complètement fans. Attends, je te plante le décor : première quinzaine d'août, Gib'Sea 92, 30 pieds de long, 1,40 m de tirant d'eau, 34 mètres carrés de génois, 18 chevaux de moteur, bam-Bam-BAM ! On est partis de Saint-Malo et on a été... jusqu'où ? Devine jusqu'où ? Jusqu'à Roscoff ! Aller-retour. C'était QUE-DU-BON-HEUR. De toute façon, moi, c'est pas compliqué, tu me mets un bateau sous les pieds, un gouvernail dans les mains, de l'eau de mer dans la gueule et VLAN ! Je suis le plus heureux des hommes…". Puis, l'auteur explique ce qu'il faut faire : "D'abord, quitter immédiatement ce faciès de rhinocéros dépressif" car "vous n'avez pas le choix : vous devez écouter le récit des vacances de votre boss. Vous devez participer à la conversation. Et la meilleure chose à faire, pour y arriver, est de le bombarder de questions". Lesquelles ? Il y a les questions de relance basique comme "Ah oui ?" ou "Ah bon ?", ou encore : "Saint Malo, c'est en Bretagne ?", "Il a fait beau ?", "Combien d'enfants déjà ?", etc. mais il y aussi les questions plus flatteuses du style : "Etes-vous sûrs qu'il ne faut aucun permis pour louer un si gros voilier ?" ou "la navigation est réputée très périlleuse dans le coin non ?", etc. Là, vous êtes sûr de marquer des points… Enfin, il rappelle ce qu'il faut à tout prix éviter : "c'est parler de vos propres vacances, votre boss s'en fiche éperdument".
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