Le slogan "I Loches You" de la petite ville touristique d'Indre-et-Loire s'est attiré les foudres de l'association de Défense de la langue française (DLF) qui exige sa traduction.Le président de la filiale Tourangelle de la DLF - qui doit avoir un peu de temps libre en ce moment pour s'occuper de ça - explique que "la loi Toubon de 1997 impose une traduction française aux expressions anglaises".
"Comment traduire cette expression ?" se demande Jean-Jacques Descamps, maire de Loches et ancien secrétaire d'Etat au Tourisme. Il faut reconnaître que ce n'est pas facile. Le slogan publicitaire de Loches dérivé de l'historique "I Love NY" a été imaginé par une agence de communication pour "attirer les touristes étrangers, en particulier les Anglo-saxons", dit le maire qui ne voit pas pourquoi il faudrait le traduire. Mais Christian Massé ne veut rien savoir. "C'est comme pour "burn out" ou "The Voice" dit-il, beaucoup de gens ne comprennent pas. Il a raison. Même si je ne suis pas persuadé que l'on me comprendra mieux, je vais à partir de maintenant "boycotter" tous les mots anglais. Je vais dire "mercatique" au lieu de "marketing", "vieux réactionnaire dépassé" plutôt que "has been", "florilège" plutôt que "best of", "sauterie dans le jardin" plutôt que "garden party", "anecdote désopilante" plutôt que "gag" ou encore "réunion préparatoire" plutôt que "briefing". Mais j'exige aussi que les Anglo-saxons cessent d'utiliser nos mots français. Et en premier lieu qu'ils retirent "restaurant" de toutes les façades de leurs bistrots.
Billet d'humeur