En lisant certains témoignages des passagers du Costa Allegra recueillis par la presse grand public, on se dit que ces trois jours passés à errer dans l'océan indien ont du être cauchemardesques. Comme pour cette passagère qui raconte avoir pleuré en voyant la terre jeudi matin.
Ou cette Belge de 60 ans qui explique combien sa traversée a été "éprouvante". "Nous devions dormir sur le pont faute d'air conditionné et à cause de l'odeur dans les cabines, parce que nous ne pouvions tirer la chasse dans les toilettes". Ou encore ce Français de 82 ans qui pouvait "à peine dormir sur le pont, avec tous ces gens entassés les uns sur les autres"... On imagine des passagers en haillons à la merci des requins et des pirates somaliens, en proie au scorbut et à la malaria, errant sur le pont et dans les coursives à la recherche de quelques nourritures... Pire que sur le radeau de la Méduse. Après un tel cauchemar on se dit qu'un rescapé n'a forcément qu'un désir, celui de rentrer chez lui, de retrouver ses proches et de se reconstruire. Malgré tout, plus de la moitié des passagers du Costa Allegra ont décidé de rester aux Seychelles pour profiter des vertus salvatrices des hôtels de luxe qui bordent les plages de Praslin ou de la Digue. Décidément, il y en a qui se requinquent bien vite !
Billet d'humeur