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Destinations

Afrique: la chasse aux éléphants autorisée au Botswana

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Le Botswana a annulé mercredi 22 mai l'interdiction de chasser les éléphants qui avait été décidée en 2014. Les autorités mettent en avant une surpopulation qui pénaliserait les fermiers. Entre safaris photos et safaris chasse, le Botswana veut les deux. Au Zimbabwe aussi, la chasse (au buffle) est de nouveau autorisée...

 
 
Ecotourisme, changement climatique, élection présidentielle, raréfaction de la ressource, braconnage, ivoire: les ingrédients sont réunis au Botswana. Le pays vient d'autoriser à nouveau la chasse aux éléphants. Le gouvernement a annoncé sa décision mercredi, mais cela fait un an que le président Mokgweetsi Masisi arrivé au pouvoir en avril 2018 cherche à relancer l'idée.
 

Une nécessité économique?

Déjà en expliquant à plusieurs occasions qu'il y a trop d'éléphants dans son pays. Ensuite, en plaidant pour un assouplissement de l'interdiction du commerce de l'ivoire. Mercredi le ministre de l'Environnement a donc annoncé la fin l'interdiction de chasser. Il a mis en avant l'augmentation des "conflits entre humains et éléphants" qui "affectent de plus en plus les moyens de subsistance des habitants". Notamment les agriculteurs, dont le vote pourrait ainsi lui être assuré lors des prochaines élections prévues au mois d'octobre.
 
Le pays compte au moins 135.000 éléphants d'après le dernier recensement effectué en 2016. Peut-être 160.000 aujourd'hui sur un total de 415.000 pachydermes en Afrique. C'est trop aurait décidé le président Masisi qui a déjà désarmé les rangers luttant contre le braconnage. Le rapport d'une ONG sur le massacre d'une centaine d'éléphants en septembre dernier a déclenché une polémique quant à la lutte contre le braconnage. Les autorités de Gaborone réfutant cette explication ont parlé de mort naturelle. De fait, le prix du kilo d'ivoire et la demande restent très élevés en Asie.
 

Photo animalière ou trophée ?

Le tourisme cynégétique est-il compatible avec les autres formes de tourisme? Les touristes contemplatifs plutôt aisés qui se rendaient au Botswana pour l'observation de sa faune vont-ils accepter de cohabiter -dans des lodges- avec d'autres touristes aussi aisés mais chasseurs? Rien n'est moins sûr.
 
La défense de la cause animale a des adeptes toujours plus nombreux. On se souvient de l'ampleur internationale qu'avait eue l'histoire du lion Cecil abattu en 2015 au Zimbabwe. Le Zimbabwe qui, mercredi 22mai, a levé l'interdiction de chasser le buffle (avec arc spécial et flèches) apprend-on sur CNN. Les autorités souhaitant ainsi augmenter leurs revenus touristiques...
 
Le Botswana a la réputation d'être un pays refuge pour la vie sauvage, les animaux pouvant circuler facilement dans les parcs nationaux et réserves naturelles qui occupent plus de 30% du territoire. La géographie (delta de l'Okavango, parc frontalier) leur permet de passer entre Botswana, Zimbabwe, Namibie et Tanzanie. Le tourisme compte pour 13,4% du PIB du Botswana selon le WTTC. Le secteur, en progression de 3,4% en 2018, a généré 2,5 Md$ de recettes touristiques.

Auteur

  • Myriam Abergel
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