Des heurts violents ont de nouveau opposé mercredi soir manifestants et policiers dans des villes du Brésil, l'annonce d'une baisse du prix des transports en commun ne suffisant pas à calmer la fronde sociale, avec de nouveaux appels à manifester jeudi.C'est la hausse de ces tarifs qui avait provoqué il y a dix jours l'étincelle de la révolte, en pleine Coupe des confédérations de football (15-30 juin).
Mercredi soir des manifestations violentes ont eu lieu à Niteroi près de Rio et à Fortaleza, tandis que des milliers de protestataires défilaient dans une ambiance plus calme dans les rues de Belo Horizonte, Basilia et Rio Branco en Amazonie. A Fortaleza, ville du Nord-Est, des échauffourées violentes ont eu lieu en marge du match Brésil-Mexique de la Coupe des Confédérations. Quelque 25.000 protestataires s'étaient massés dès le matin aux abords du stade protégé par un impressionnant dispositif de sécurité. Environ 10.000 manifestants ont jeté des pierres aux forces de sécurité qui ont répliqué avec des tirs de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc. Près de Rio, des policiers d'élite armés de boucliers ont tiré des gaz lacrymogènes sur un groupe de manifestants qui essayait de bloquer le pont de 15 km qui relie Rio de Janeiro à Niteroi, de l'autre côte de la baie, a constaté un photographe de l'AFP. Jeudi s'annonçait comme une journée sensible : des manifestations sont convoquées partout dans le pays. La présidente Dilma Rousseff s'était déclarée mardi "à l'écoute" des revendications des manifestants, sans avancer de proposition concrète pour régler un conflit qui ne semble pas près de s'essouffler.
Destination
Brésil : Les manifestations s'étendent dans d'autres villes
